Tennis. Lyon (CH) - Hugo Gaston : "Je veux intégrer le Top 50 et viser le Top 30..."
Hugo Gaston a été chahuté au deuxième tour du challenger de Lyon. Le Toulousain de 23 ans, déjà frustré de sa victoire légèrement accrochée au premier tour contre Daniel Rincon (6-0, 7-6[9]), a une nouvelle fois passé plus de temps que prévu sur le court pour rejoindre les quarts de finale. Un match particulier pour lui puisqu'il affrontait Clément Tabur, l'un de ses "meilleurs potes" du circuit, avec qui il a partagé certains des moments les plus marquants de sa jeune carrière.
Vidéo - Hugo Gaston après sa victoire contre Clément Tabur à Lyon
Retrouvez ici le tableau du challenger de Lyon
Vous manquez deux balles de match dans le deuxième set avant de remporter le troisième. Comment analysez-vous la rencontre ?
Je suis soulagé, content de gagner le match malgré le scénario. Ce sont des matchs toujours compliqués. Avec Clém' (Tabur), on se connaît depuis qu'on a huit ans. De 12 à 19 ans, on s'entraînait ensemble tous les jours, on se voyait tous les jours donc on connaît nos faiblesses, nos forces. C'est l'un de mes meilleurs potes. On a essayé de faire le taff sur le terrain, il y a eu des hauts et des bas. Je suis content de m'en être sorti.
"Sur le terrain, c'est la guerre"
Comment abordez un match contre l'un de ses "meilleurs potes" justement ? Y'a-t-il une préparation particulière à avoir ?
On se met dans notre bulle, chacun a son équipe. Mais on se connaît tellement par coeur qu'avant le match, on sait déjà comment ça va se passer. Au-delà du tennis, on a partagé tellement de choses... Mais on fait la part des choses. Forcément, sur le terrain on n'y pensait pas. Avant le match et après, c'est un super gars, un super pote mais sur le terrain, c'est la guerre. Il n'y a pas de copain. Mais demain (jeudi), on va s'échauffer ensemble, on va rigoler pendant le double et ça va très bien se passer. Mais forcément, ce sont des situations un peu délicates.
"On a gagné un Grand Chelem junior ensemble, c'est quand même une belle anecdote"
Quelles anecdotes avez-vous à raconter en évoquant le nom de Clément Tabur ?
(Rires). J'en ai tellement... Mais ce sont des trucs qui restent entre nous (sourire). On a gagné un Grand Chelem junior ensemble (l'Open d'Australie en 2018), c'est quand même une belle anecdote, ça reste à jamais. On a une médaille de bronze aux Jeux olympiques de la jeunesse aussi. Ce sont des moments de dingue, on a partagé énormément de choses donc ça fait aussi plaisir de pouvoir se jouer là, on a une belle ascension et j'espère que ça ne sera pas la dernière rencontre.
Sorti du Top 100 quelques semaines plus tôt, vous êtes désormais 77e au live ranking. Cela change-t-il quelque chose au moment d'aborder les matchs ?
Cela ne change pas grand chose. Je ne me satisfait pas d'être 70e, 98e mondial. J'ai envie d'être dans les 30-40 très rapidement, je sais que j'en suis capable. Mais je vais prendre match par match. Pour être honnête, je ne regarde pas trop le ranking. Si on parle de classement, je veux intégrer le Top 50 le plus vite possible, m'y installer puis viser le Top 30. Prendre étape par étape et ne pas les sauter.