Tennis. Open d'Australie - Des conditions favorables à Federer ?
Par Sarah FINOTTO le 04/02/2017 à 15:02
Vidéo - Open d'Australie 2017 - "Mon AO" par Antoine Couvercelle
L'Open d'Australie 2017 a été fort en rebondissements et en émotions. Outre que la moyenne d'âge des 4 finalistes était de 34 ans, les conditions de jeu étaient également à noter. Selon L'Equipe, la vitesse de jeu durant cette quinzaine était bien plus rapide que la normale. Nombreux sont les joueurs qui l'ont fait remarquer. John Isner par exemple, juste après sa défaite contre Mischa Zverev disait : "Je n'ai jamais joué sur un court aussi rapide." Etonnante remarque pour un joueur qui utilise sa puissance pour dominer un match. Si l'on regarde les 4 finalistes, hormis Rafael Nadal, les 3 autres sont de réels attaquants. Roger Federer n'a jamais pris la balle aussi tôt que lors de ce tournoi. Les 118 montées à la volée de Mischa Zverev lors de sa victoire époustouflante face au numéro 1 mondial Andy Murray prouvent également que les conditions poussaient à faire le jeu. Roger Federer a donc bien été "aidé" par la surface selon Winogradsky : "On sait très bien que Federer a toujours été gêné, en particulier face à Nadal, dans des conditions où la balle rebondit plus haut, pour lui c'est difficile dans la diagonale de revers, ce qui se voyait un peu moins là." Les 20 aces du Suisse durant sa finale remportée ont très certainement été un avantage pour lui, qui a ainsi pu éviter les longs échanges et n'est donc pas rentré dans le jeu de l'Espagnol.
Mais ces changements de conditions d'une année à une autre sont, d'après L'Equipe, maîtrisées. Il faut savoir que l'organisateur d'un tournoi peut rendre une surface plus ou moins rapide en fonction de "l'homme du tournoi". Même la balle peut apporter une légère modification. Lors de cette édition de l'Open d'Australie : "Elles étaient particulièrement vives cette année, ça diminuait la hauteur des rebonds" selon Winogradsky. Georges Goven, l'ancien entraîneur de nombreuses joueuses françaises comme Tatiana Golovin ou encore Kristina Mladenovic parle ainsi des conditions différentes selon le joueur du moment. "Sur des compétitions majeures, comme l'Open d'Australie ou l'US Open, on sait que les organisateurs faisaient les courts en fonction du type de jeu de leur champion. Les années où Roddick était à son top, ils n'étaient pas lents les courts à l'US Open. En Australie, quand Hewitt jouait bien, ce n'était pas méga rapide. L'organisateur peut faire ce qu'il veut en vitesse de terrain." Quand on pense que Wimbledon est décrit comme étant plus lent que Roland Garros, on se dit que la surface n'est plus la qualification principale d'un tournoi, mais il s'agit plutôt de savoir comment les conditions de jeu sont tournées.