Tennis. Polémique - Rafael Nadal et le dopage, nouveau chapitre ?
Par Sylvain FALCOZ le 03/02/2017 à 14:33
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Rafael Nadal et le dopage, nouveau chapitre ? La frontière entre "remède miracle" et "produit illicite" est souvent très mince. Et le cas des cellules souches n'échappe pas à la règle. Relativement récentes, ces cellules souches sont également connues sous la forme d'une technique médicale appellée "PRP" (plasma riche en plaquettes). Comme l'expliquait le journal belge La Libre Belgique il y a deux ans déjà, la technique consiste à prélever une dose de sang d'un joueur blessé, et d'en extraire son plasma. Ce dernier est riche en plaquettes, qui permettent de produire des cellules souches, et est ensuite réinjecté dans les tissus blessés (tendons, ligaments...). Une opération qui a pour but de diminuer les douleurs mais surtout d'accélérer la cicatrisation des tissus endommagés, permettant ainsi une convalescence réduite. Un traitement déjà testé dans d'autres sports comme le football. Rafael Nadal aurait eu recours à cette technique lors du dernier Open d'Australie, rapporte Le Midi Libre. Alors "remède miracle" ou une "technique illicite" ? Eléments de réponse ci-dessous.
En 2014, le footballeur argentin Angel Di Maria avait mis les cellules souches sous le feu des projecteurs. Il avait en effet tenté l'expérience à la suite d'une blessure à la cuisse contractée en quart de finale du Mondial au Brésil, pour être rétabli le jour de la finale. Finalement cela n'avait pas suffit, il avait dû déclarer forfait. Et aujourd'hui, c'est Rafael Nadal qui les remet au goût du jour, après avoir atteint de nouveau la finale d'un Grand Chelem (l'Open d'Australie) pour la première fois depuis 2014. Les cellules souches sont-elles en partie responsables de cette résurrection ? Toujours est-il que depuis 2014, après de nombreux traitements inefficaces, l'Espagnol a eu recours à différentes injections de cellules souches dans la colonne vertébrale pour soigner des douleurs dorsales récurrentes.
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Un traitement qui fait débat, mais qui a toujours reçu l'aval de l'Agence mondiale antidopage (AMA ou 'WADA' en anglais). En effet, l'instance, après moult discussions, a fini par autoriser l'utilisation de ces cellules souches "à des fins thérapeutiques", dans le cadre des autorisations à usage thérapeutique (AUT), un procédé jusqu'à lors méconnu et pointé du doigt par les hackeurs russes "Fancy Bears" l'an passé. Elles sont en revanche bien évidemment interdites lorsque le traitement a pour but d'"améliorer les performances sportives." Mais avec la présence de facteurs de croissance au sein des cellules souches, de nombreuses études restent perplexes quant à leur potentiel d'amélioration des performances. Une position qui ne clôt pas le débat, puisque le traitement aux cellules souches est considéré comme illégal dans certains pays, comme en Italie. Alors "remède miracle" ou "traitement illicite" ? La question reste en suspens.