Tennis. Open d'Australie - La sixième merveille de Novak Djokovic
Par Bastien RAMBERT le 31/01/2016 à 12:38
Vidéo - Votre site TennisActu.net au coeur de l'Actu Tennis
Novak Djokovic reste sur son nuage. Le numéro un mondial et tenant du titre a remporté ce dimanche l'Open d'Australie pour la sixième fois de sa carrière en dominant comme l'an dernier son dauphin Andy Murray, cette fois-ci en trois sets (6-1, 7-5, 7-6). C'est le 11e titre du Grand Chelem du Serbe (le quatrième sur les cinq derniers Majeurs), qui égale Rod Laver et Björn Borg. Murray s'incline pour la cinquième fois en cinq finales à Melbourne, la quatrième fois face à un Djokovic qui revient à six longueurs du record de Roger Federer. A 28 ans, rien ne semble impossible pour celui qui écrase la concurrence depuis plus d'un an et demi. Il en est maintenant à 61 titres et a remporté les sept derniers tournois où il s'est engagé.
Mettre trois sets en finale d'un Grand Chelem au numéro deux mondial pour égaler Roy Emerson avec six titres à l'Open d'Australie et décrocher un 11e titre du Grand Chelem comme les légendes Rod Laver et Björn Borg. Oui, Novak Djokovic est sur une autre planète. Deux jours après avoir dégoûté Roger Federer, le Serbe a de nouveau livré une prestation majestueuse pour plomber un Andy Murray qui concède sa cinquième défaite en finale à Melbourne pour autant d'apparitions sur la dernière marche. C'est pourtant le Britannique qui a obtenu une balle de break d'entrée, sauvée par Djokovic à l'aide d'un revers gagnant. La suite était moins emballante : un 6-1 dans les dents, après seulement 30 minutes de jeu. Silencieux pendant cinq jeux, Murray essayait d'extérioriser sa frustration de ne pouvoir rivaliser avec un Djokovic qui frappait avec un timing quasi parfait pour mettre la balle au bon endroit avec une belle marge de sécurité.
Djokovic, ce roc inébranlable
Murray a repris du poil de la bête en s'appuyant sur son revers croisé. Il a beaucoup donné pour rester dans le coup lors d'une seconde manche longue de 80 minutes. Problème : il n'a pu enchaîner, alternant point de dingue et faute grossière malgré un debreak immédiat pour revenir à 4-4, deux balles de 4-5 sauvées sur son service puis un 15-30 non exploité au jeu suivant en raison de trois erreurs consécutives. La frustration gagnait l'Ecossais, qui manquait une balle de jeu décisif avant de tourner à deux sets de retard. Revenir de l'enfer face Djokovic, c'est une mission très (très) compliquée, surtout maintenant. Jürgen Melzer avait réussi cette prouesse en quarts de finale à Roland-Garros en 2010. C'était à une autre époque. Malgré un jeu porté vers l'avant et un debreak d'entrée effacé à 3-2, Murray craquait dans le jeu décisif (deux doubles fautes notamment) et ne pouvait empêcher Djokovic de rester le roi de Melbourne et du tennis masculin. Il n'y aura pas de revanche pour le Britannique. Comme depuis son triomphe à l'US Open 2011, Djokovic a désormais les yeux focalisés sur Roland-Garros pour compléter le Grand Chelem. Il avait buté l'an dernier sur Stan Wawrinka en finale. Chaque année, il se rapproche encore un peu plus du Graal. Bingo début juin ? On est impatient que la terre battue parisienne pointe le bout de son nez.