Tennis. Open d'Australie - PHM : "Pas la même usure que Federer"
Par Bastien RAMBERT le 17/01/2016 à 12:04
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96e mondial, Paul-Henri Mathieu attaquera l'Open d'Australie contre la tête de série numéro 26, l'Espagnol Guillermo Garcia-Lopez. A 34 ans, "PHM" continue car il peut tenter sa chance directement dans le tableau final. L'Alsacien fait le point sur son état physique, donne son avis sur le tennis actuel et répond à une comparaison avec Roger Federer, qui a le même âge que lui.
Paul-Henri, vous affrontez une tête de série au premier tour de l'Open d'Australie. Il faudra donc être très sérieux...
On attend toujours le tirage avec impatience. C'est toujours mieux d'éviter une tête de série. Après quand on en joue une, il vaut mieux jouer la plus petite possible. Il faut faire avec. Je pense aussi avoir l'habitude. Cela sera un match compliqué même s'il y a toujours des tours plus faciles ou plus difficiles. Il faudra arriver bien préparé et essayer de faire un bon match.
C'est une grosse satisfaction pour vous d'être directement dans le tableau final ?
Oui et non. Intégrer les tableaux des Grands Chelems, c'était une condition pour continuer cette année. Tout au long de ma carrière j'ai eu l'habitude d'être directement dans le tableau final des Majeurs. C'était assez compliqué et assez éprouvant physiquement d'avoir fait les qualifications l'an dernier. Evidemment c'est une satisfaction. Je suis content et j'espère pouvoir gagner pas mal de matchs en début d'année pour pouvoir intégrer directement les tableaux de Roland-Garros et Wimbledon.
La saison 2015 a été difficile...
Je me suis accroché. J'ai eu des moments difficiles après Wimbledon. J'ai très bien joué l'été mais j'ai été freiné dans mon élan. La fin de saison a été compliquée physiquement. Depuis le début d'année j'ai retrouvé un bon niveau de jeu. Je me sens plutôt bien physiquement. On va voir où cela va me mener.
Quel regard avez-vous sur le tennis en général ?
Les tournois ont beaucoup évolué. Il y a beaucoup plus de joueurs qui viennent accompagnés d'un staff beaucoup plus important par rapport à 10, 15 années en arrière. Les joueurs sont mieux entourés. Ils viennent avec leur préparateur physique, leur kiné, leur entraîneur tennis... Je me dis aussi que cela passe vite. J'ai l'impression que j'étais encore le petit jeunot il y a quelques années. Cela fait déjà une quinzaine d'années. J'avais 19, 20 ans la première fois que j'ai été dans le grand tableau à Melbourne. A 34 ans j'y suis encore. C'est une satisfaction. On se dit aussi par la force des choses que c'est bientôt la fin.
34 ans, c'est aussi l'âge de Roger Federer...
Oui mais on n'a pas la même usure physique et psychique. On ne voyage pas du tout dans les mêmes conditions. On a une qualité de vie différente. Lui peut encore prolonger, je pense. Moi beaucoup moins, non ! (Sourire).
Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu, à Melbourne