Tennis. Open d'Australie - Steve Darcis : "J'ai envisagé le pire"
Par Elisa CHAUVEL-JAMES et Clémence LACOUR le 17/01/2016 à 17:17
Vidéo - Steve Darcis au micro de Tennis Actu en décembre 2015 !
Steve Darcis, membre de la Pro Team Hope and Spirit, a vu sa fin d'année 2016 gâchée par des blessures au dos puis au poignet, blessure pour laquelle le Belge a même dû être opéré. Forfait à Doha, puis à Canberra, dire qu'il n'a pas eu une préparation optimale pour l'Open d'Australie relève du pur et simple euphémisme. Il va tout de même s'aligner sur ce premier Majeur de la saison, après quelques petits jours d'entraînement seulement. Il se veut pourtant assez confiant avant d'aborder son premier tour face à Guido Pella (76).
Qu'est-ce que vous pensez de votre terrain ?
Le terrain ce n'est pas très important, c'est plutôt le fait de commencer l'année en jouant d'abord. Voilà, j'ai repris depuis cinq jours, aujourd'hui j'ai pu jouer une heure et demie sans trop de douleurs donc franchement ça évolue mieux que prévu. Le 10 j'avais vraiment mal donc je pensais que ça n'allait vraiment pas. Là, cela a vraiment très bien évolué. Tous les jours, ça va de mieux en mieux, je joue de plus en plus. Je sens qu'il me manque un peu de rythme dans les jambes comme ça fait plus d'un mois que je n'avais pas joué mais voilà les sensations ne sont pas si mauvaises pour le peu de tennis que j'ai derrière moi. Je suis confiant parce que ce n'est pas la première fois que je vis des situations comme celle-là, j'ai un peu l'habitude. Je suis dans l'inconnu au niveau de mon jeu. Il n'y a pas de stress.
Est-ce que vous ressentez éventuellement des douleurs lorsque vous frappez la balle ? Est-ce qu'il y a un coup particulier qui vous gêne plus qu'un autre ?
J'ai plus mal en coup droit, c'est vraiment le seul coup qui me fait un peu mal. Je commence à le frapper de plus en plus fort, ça évolue très très bien. Je continue bien à me soigner tous les jours, à faire mes exercices. Cela suit son cours.
On vous avait prévenu que ces douleurs pouvaient durer un moment après l'opération ou ce n'est pas normal que vous ayez encore mal ?
Il y a plusieurs sons de cloches. Au début, on m'a dit que dès que ça allait être opéré, ça irait. Après on m'a dit que j'allais avoir mal au début et que ça allait se mettre petit à petit. J'ai vraiment l'impression que ça va mieux alors qu'au début c'était vraiment la catastrophe. Je pense que le poignet doit retrouver un peu de mobilité, que les cicatrices doivent se laisser aller. Cela fait 4 jours et chaque jour ça va mieux. Je vais jouer mardi, il va me rester pas mal de temps et d'ici là j'espère que cela ira beaucoup mieux.
Justement Guio Pella, vous connaissez un petit peu ?
Pas très bien non. Enfin, on se connaît. Je l'ai déjà vu jouer plusieurs fois. Je ne saurais pas vous dire ce qu'il fait bien et ce qu'il fait moins bien. Je sais qu'il est gaucher, c'est déjà important. Le reste, je vais me renseigner à gauche et à droite, chez des gens qui le connaissent mieux que moi parce que à part savoir qu'il est gaucher, revers à deux mains et qu'il joue un peu mieux sur terre, je ne sais pas grand chose.
Le fait que ce soit un Argentin, cela vous rappelle quelques bons souvenirs ?
Ouais, ce sont des bons souvenirs. Maintenant, nous ne sommes pas en Coupe Davis. Je reste sur des bonnes prestations contre des Argentins mais maintenant ici ce sera différent, c'est ma carrière. Je n'ai pas beaucoup de matchs dans le jambes, pas beaucoup d'entraînement donc c'est tout à fait différent. Mais je sais que j'ai fait le maximum, je me suis préparé au mieux avec les moyens du bord, je ne sais pas faire plus.
Vous avez jouez avec qui, ici, ces derniers jours ?
J'ai joué avec Germain Gigounon (également membre de Hope and Spirit) aujourd'hui, avec Sergyi Stakhovsky. Stakhovsky, c'est Stakhovshy, il n'y aura pas de surprises.
Quand vous dites que c'était la cata, vous avez envisagé le pire ici ?
Oui, j'ai repris le 10, c'était dimanche. Ça n'allait pas du tout. Je ne pouvais pas faire un retour. J'avais mal au coup droit. La cicatrice me faisait mal. Je n'y croyais pas une seule seconde. Je n'étais pas vraiment très positif. Et au fur à mesure des jours des heures, ça devient vraiment très très positif.
Vous attendez quoi de cette saison 2016 ?
Disons qu'elle n'a pas très bien commencé. J'espérais être prêt pour demain, ce n'est pas le cas. Je teste encore un peu. Je ne sais pas comment mon poignet va évoluer, si ça va tenir après mon match. J'ai déjà eu pas mal de contacts avec les médecins et le chirurgien, on verra en rentrant comment ça ira. J'ai encore une batterie d'examens à faire, pas mal de discussions à avoir. Et puis après, on verra ce qu'il faut faire par rapport au poignet. Le but ça va être de jouer un maximum. Je sais que si je fais une année plus ou moins complète sans trop de blessures ça ira.
Si ça n'avait pas été un Grand Chelem, vous n'aurez peut-être encore repris ?
Je ne sais pas. J'aurais essayé de reprendre. C'est sûr, là, je n'aurai pas un mois d'entraînement dans les jambes. Si je peux m'entraîner une semaine ou dix jours, sur un match, ça peut passer... Maintenant, c'est sûr que si j'avais joué face à Rafael Nadal ou Roger Federer au premier tour, ça ne serait pas du tout passé. Mais on ne sait jamais ce qu'il peut se passer, si ça évolue bien ou pas.
Au niveau des soins, vous devez faire des choses particulières ?
Non, j'ai juste des exercices de renforcements, des exercices de mobilité. Là, il s'agit surtout de relâcher l'épaule, relâcher la main et mobiliser le poignet. Ce n'est donc pas trop contraignant.
Propos recueillis par la rédation de Tennis Actu à Melbourne