Tennis. Roland-Garros - Garcia n'a pas de complexe Roland-Garros
Par Alexandre HERCHEUX le 30/05/2019 à 19:12
Caroline Garcia était la dernière représentante française ce jeudi après les éliminations de Kristina Mladenovic et de Diane Parry mercredi. Opposée à la Russe Anna Blinkova, issue des qualifications, Caroline Garcia a complètement déjoué perdant 1-6, 6-4, 6-4. Après un premier set facilement remporté 6-1, Caro a remis son adversaire dans la partie en ayant un ratio de quatre points gagnants pour 11 fautes directes dans un second set décousu, remporté 6-4 par la Russe. La Lyonnaise peut s'en vouloir puisqu'elle gagnait 3-0 double-break dans la dernière manche. Une défaite qui fait très mal puisque pour la première fois depuis 1986, il n'y aura pas de Française au troisième tour de Roland-Garros. Un bien triste record...
Vidéo - Caro Garcia après sa défaite au 2e tour de Roland-Garros
Retrouvez le Tableau Hommes de Roland-Garros 2019 en cliquant ICI
Retrouvez le Tableau Dames de Roland-Garros 2019 en cliquant ICI
Troisième sets, vous meniez. Que s'est-il passé pour la laisser revenir comme cela ?
C'est vrai que j’ai mené 3-0, puis 4-1, et après je n'ai plus marqué un jeu. Qu’est-ce qui s’est passé ? Bah rien, justement. Il ne s’est plus rien passé. C'est elle qui a fait son match. Aujourd'hui, pour moi, les choses ne se sont pas bien enchaînées. Je n'ai pas réussi à aller jusqu'au bout de ce match en jouant un niveau correct. C'est donc elle qui l’a remporté.
Avez-vous senti à un moment donné que cela basculait ? On vous voyait la plupart du temps, jusqu'à 3-0, dans le troisième set, frapper la balle bien, ça giclait bien, elle partait bien. On ne l'a pas trop vu venir ce retournement.
Moi, qui connais comment je frappe la balle, je peux vous dire que la balle, elle ne sortait pas de la raquette et qu’elle était courte. Ce n'était pas vraiment ce que j’avais envie de produire sur le niveau du jeu. Cela dépend du niveau de connaissances mais en tout cas, pour moi, la balle ne sortait pas de la raquette.
Si la balle ne sortait pas de la raquette, c'est lié à Roland Garros. Tu as une explication ?
Non, il n’y a pas d'explication particulière. Il y a des mauvais jours. Tu n'as pas un bon timing. Ce n'était pas un bon jour pour moi, pas efficace sur le terrain, pas la bonne intensité. L'adversaire a fait franchement son match, elle m’a mise sous pression. Elle a continué à essayer d’attaquer avec son revers. Elle a été très performante, bien changé les directions. Moi je n'ai pas été à la hauteur au niveau de l'intensité, dans mes frappes et physiquement.
Marion Bartoli ce matin commentait les résultats des filles françaises à Roland-Garros, dans les Grands Chelems en général, en disant qu'il y avait un changement de politique qui ne partaient plus des clubs et donc qu'il n'y avait pas assez de joueuses, qu'il n'y avait pas un vivier assez important pour sortir des championnes. Quelle est votre analyse ?
Je ne sais pas du tout de quoi on parle. Je ne sais pas, j'ai raté un sujet. Je ne sais pas ce que vous voulez que je vous dise, je ne suis pas au courant.
C'est la première fois depuis 86 qu'il n'y a pas de françaises au troisième tour. Votre réaction par rapport à ça ?
Pas de réaction particulière. C'est un peu le truc des journalistes de dire : il n'y a pas de française depuis telle année. C'est vous et vos chiffres. Vous vous y retrouvez, c'est bien.
Qu'est-ce qui prime aujourd'hui chez toi : la tristesse, la déception ou l'incompréhension ?
La déception de ce match, et la déception de mon résultat pour ce Roland Garros. Après, je ne vais pas tout remettre en question, ce n'est pas comme ça que je vois les choses. Évidemment, c'est une défaite qui fait mal. Sur le court, il n'y a pas le combat que j'avais envie de produire, même si des fois tu peux mal jouer. Aujourd'hui, ce n'était pas mon jour, pas mon truc. J'ai envie d'apprendre et continuer à progresser.
Vous dites que vous avez envie d'apprendre de ces défaites. Vous avez déjà réussi par le passé à progresser après ce genre d'échec ?
Pas assez apparemment, vu que j'en suis encore là aujourd'hui. Il y a toujours des progrès à faire, toujours à apprendre. Certaines défaites peuvent permettre d'apprendre plus que d'autres.