Tennis. Roland-Garros - Thierry Ascione : "Tsonga est déroutant"
Par Thibault KARMALY le 01/06/2017 à 16:23
Jo-Wilfried Tsonga, contraint de revenir sur le court Philippe-Chatrier après l'interruption de son match face à Renzo Olivo mardi soir en raison de l'obscurité, est sorti par la petite porte mercredi au premier tour de Roland-Garros. Alors qu'il servait pour rester dans le match, le Français s'est incliné sur sa mise en jeu, après huit minutes passées sur le court. Dommage pour le Manceau, qui restait sur un superbe titre - son premier sur terre battue - décroché à Lyon dimanche dernier. Interrogé par L'Équipe sur les raisons de cette défaite, Thierry Ascione, le coach de Tsonga et directeur du tournoi lyonnais (ATP 250), s'alarme du niveau du fait que "de plus en plus car rien ne marche." "Un truc pareil, il ne me l'avait jamais fait ! C'est nouveau, déroutant, difficile à analyser. On était partis de Lyon hyper confiants, sans avoir puisé. Je pensais avoir laissé les états d'âme de côté. Hier (mardi), il ne sentait rien dans aucun domaine. Un début de match classique, diesel, mais des questions qui se posent de plus en plus car rien ne marche", a notamment déclaré Thierry Ascione pour L'Équipe.
Vidéo - Jo-Wilfried Tsonga prend sa défaite avec philosophie
"C'est assez chaotique au niveau des états d'âme"
Interrogé ensuite sur la réaction de Jo-Wilfried Tsonga, qui prend cette défaite avec "philosophie" et avec une relative distance, le technicien français et ancien joueur préfère également nuancer. "Il va falloir digérer. Mais à la fin du match, il était relax avec moi. Je dis chapeau. Il m'a dit : "On se voit dans deux jours pour préparer le gazon." S'il le gère bien alors que moi je suis dans le dur, je suis content. C'est là où il est déroutant. Je n'ai pas envie de lui mettre le nez dans la merde. Ce n'est pas une grosse remise en question. Ce qui est surprenant cette année, c'est que le niveau est très haut, mais qu'il y a aussi des défaites au 1er tour qui n'arrivaient jamais. C'est assez chaotique au niveau des états d'âme. Il a trente-deux ans, beaucoup de choses sont arrivées. La paternité permet de relativiser, c'est sûr. Il y a un juste milieu à trouver", a ainsi analysé Thierry Ascione.