Tennis. US Open - Benoit Paire : "Ça va être compliqué de confirmer"
Par Elisa CHAUVEL-JAMES le 06/09/2015 à 23:02
Vidéo - US Open 2015 : Dans les coulisses comme si vous y étiez !
Le beau parcours de Benoît Paire s'arrête en huitièmes à l'US Open. Le Français s'est incliné face à son compatriote Jo-Wilfried Tsonga (6-4, 6-3, 6-4). Mais pour celui qui se rapproche doucement du Top 30, cette défaite et ce tournoi est positif pour la suite.
Tableau Dames US Open : https://www.tennisactu.net/tournoi-us-open-245.html
Tableau Hommes US Open : https://www.tennisactu.net/tournoi-us-open-246.html
Vous semblez être déçu de ce match et de cette défaite ?
Non c'est pas forcément ça, c'est surtout que j'ai pas très bien joué. Je suis rentré sur le court, beaucoup de déchets, un petit peu tendu, du mal à bouger. Après, dans les deux premiers jeux de service je suis à 15-30. Je ne suis pas arrivé à me libérer, c'est cela qui est dommage. J'ai essayé dans le troisième un petit peu de me booster, de me mettre du jus. J'ai fait un très bon tournoi. Est-ce que j'étais un petit peu fatigué ? Nerveusement j'ai beaucoup puisé depuis le début de la semaine. Finalement, c'est une défaite assez logique. Il a bien joué, il a été solide aux bons moments. Un break dans chaque set, je les ai un petit peu donné. C'est dommage mais ça reste quand même un super tournoi, très positif pour la suite. C'est à Jo d'aller le plus loin possible. J'espère qu'il va faire de son mieux et je suis avec lui maintenant.
Vous vous en voulez ?
Non je ne m'en veux pas. Je savais que ça allait être compliqué pour moi de jouer un Français. Cela a toujours été des matchs particuliers pour moi et j'ai du mal à les aborder. On a essayé de me préparer à tous les cas de figure. Cela a été compliqué, je me suis senti lourd sur les jambes. J'ai eu du mal à me déplacer. Le problème quand on joue contre Jo, on a pas beaucoup de rythme. On ne peut pas à un moment donné contre Robredo où il y a des échanges, se mettre dedans. Là, c'est il sert, ça peut se jouer en deux frappes de balles, il peut faire des fautes, des coups gagnants. C'est ça qui est compliqué pour moi, c'est pour cela que j'ai du mal à jouer contre lui.
Vous dites que c'est toujours compliqué pour vous de jouer contre un Français, que vous avez du mal à vous libérer, pourquoi ?
Pourquoi ? Parce que j'ai toujours un petit côté affectif qui finalement sur le court se voit peut-être plus que les autres et j'ai du mal. C'est-à-dire que je connais la personne en face, j'arrive pas à me libérer, j'arrive pas à jouer normalement. Cela a toujours été le cas. J'espérais en huitièmes d'un Grand Chelem, c'est quelque chose d'unique, il faut faire abstraction de tout ça. J'y suis pas arrivé. Est-ce que après c'est parce que j'étais un petit peu fatigué. Je ne sais pas. J'ai eu du mal à rentrer dans le match. Le troisième set était mieux je trouve. C'est comme ça, ça fait parti du jeu. Je suis quand même content de moi. Il faut que je retienne le positif. J'ai fait une belle semaine. Je suis content honnêtement. Voilà, j'ai perdu mais je n'ai pas de regrets, juste de ne pas avoir très très bien joué, d'être un petit peu passé à côté. Je pense que c'est bien pour l'expérience, bien pour la suite.
Le plus dur maintenant c'est de confirmer ce que vous avez dit.
Oui là, c'est compliqué. Je vais me reposer un petit peu. On verra pour la suite. C'est quand même bien de faire un huitième de finale, pour la confiance. Physiquement, je me sens bien, je n'ai pas de douleurs. C'est top pour la suite. Après, il faut rester concentré et il faut que quand j'arrive à Saint-Petersbourg, j'arrive à me dire à chaque match : Prends-les comme si c'était une finale. C'est dans cet état d'esprit que je vais devoir aborder les prochains tournois.
Propos recueillis à New York par la rédaction de Tennis Actu