Tennis. US Open - Dominic Thiem : "Me mesurer au Big 3, ça a contribué à ma blessure"
L'heure du dernier Grand Chelem a sonné pour Dominic Thiem. Alors qu'il conclura sa belle carrière chez lui à Vienne, du 21 au 27 octobre, l'Autrichien a la chance de pouvoir disputer une dernière fois l'US Open. Contrairement à Roland-Garros, où il avait dû passer par les qualifications, les organisateurs du tournoi new-yorkais ont accordé une wild-card à leur ancien champion. Sacré en 2020 à New York, son seul titre en Grand Chelem, Thiem s'est remémoré cette quinzaine spéciale dans un entretien avec L'Equipe.
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"On a fêté ça dans ma chambre, avec des pizzas"
Covid oblige, Thiem a remporté son seul tournoi du Grand Chelem dans un stade presque vide. Des conditions particulières. "Il y a deux façons de voir les choses. C’est triste d’avoir remporté mon seul Grand Chelem devant 50 personnes, sans public, sans atmosphère. Mais c’est aussi spécial de l’avoir emporté dans des circonstances inédites, avec les portes fermées. La directrice du tournoi nous a vraiment suppliés de ne pas faire la fête, de ne pas sortir de la bulle et de rester à l’hôtel. On s’y est tenus. Il y avait pourtant de quoi faire à Manhattan ! On a fêté ça avec mon équipe, dans ma chambre, avec des pizzas. C’est probablement la seule fois qu’un joueur a célébré un titre du Grand Chelem de cette façon. Je n’ai bu qu’une bière, j’étais tellement fatigué. Je n’ai pas réussi à dormir tellement il y avait d’adrénaline dans mon corps. On s’est réveillés à 6 heures pour le marathon presse, c’était très long. Être en gueule de bois n’aurait pas été une idée brillante." L'Autrichien démarrera lundi contre l'un des chouchous du public, Ben Shelton.
We will be there no matter what. pic.twitter.com/AjB5lVJeIV
— US Open Tennis (@usopen) August 22, 2024
"C’était un effort de me rapprocher du niveau des meilleurs"
Pendant des années, Dominic Thiem a tout donné pour rivaliser avec le Big 3. Des efforts qui ont, selon lui, amené à cette grave blessure au poignet. "J'ai passé toutes les années de ma carrière à me mesurer aux meilleurs de l'histoire et la pression que je me suis imposé pour atteindre ce niveau et le maintenir a contribué à ma blessure," a-t-il confié à The Athletic. "J’étais en compétition avec les trois plus grands joueurs de l’histoire. C’était intense. Durant toutes ces années, j’avais une énorme intensité à l’entraînement. C’est ce que mon docteur et beaucoup d’autres personnes m’ont dit : à un moment, mon poignet pouvait lâcher par rapport aux coups que je mettais, je frappais la balle vraiment fort. C’était un effort de me rapprocher du niveau des meilleurs. Je me considère très chanceux d'avoir partagé ma carrière avec les trois grands et les autres grands joueurs que j'ai affrontés."