Tennis. US Open - Nadal : "Quand je ne stresserai plus, j'arrêterai"
Par Nastassia DOBREMEZ le 11/09/2017 à 12:23
Quelle année pour Rafael Nadal ! L'Espagnol aura donc remporté deux Grands Chelems, Roland-Garros et l'US Open, après une saison 2016 en demi-teinte. Ce dimanche, il s'est imposé face à Kevin Anderson (32e), 6-3, 6-3, 6-4, en ayant concédé pas la moindre balle de break. Le Majorquin s'est montré très heureux en conférence de presse : "Ces deux semaines ont été super. J'ai augmenté mon niveau de jeu, j'ai accru ma confiance. Et maintenant, j'ai le trophée avec moi, à New York. Ca veut dire beaucoup pour moi. Il n'y a pas de meilleure façon de finir la saison des Grands Chelems après avoir vécu une année très émouvante. Je suis heureux de la façon dont j'ai joué, dont j'ai tenu la pression. J'ai été très compétitif. Que je joue bien ou mal, l'esprit de compétition m'a toujours animé positivement". Et de revenir sur la façon dont il a géré cette finale : "Je n'étais pas calme intérieurement. J'étais nerveux mais j'ai géré mon body language. S'il n'est pas positif, c'est stupide de le faire, parce que ça vous dessert. C'est l'une des choses que j'ai essayé de faire toute ma vie, que mon body language m'aide. Parce que ça dépend que de moi, pas de l'adversaire. Quand vous jouez une finale de Grand Chelem, vous savez que vous allez être nerveux, vous allez manquer plusieurs opportunités avec des balles de break. J'ai raté des retours. Il a bien joué. Mais ça fait partie du jeu".
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"En 2016, j'étais prêt à gagner Roland-Garros"
Gagner l'US Open fut d'autant plus émouvant pour Nadal qu'il a connu une saison difficile en 2016 : "L'année dernière, j'étais prêt pour gagner Roland-Garros. Je ne dis pas que si je n'avais pas été blessé, j'aurais gagné, parce que c'est impossible à prédire, mais honnêtement, je me sentais prêt à gagner Roland-Garros parce que je jouais bien. Mais bien sûr quand vous avez une blessure, on a l'impression que ça a été une saison désastre". Et de parler de sa rivalité avec Roger Federer : "Selon moi, elle a été importante pour notre sport. A cause de nos styles, nos caractères différents, et parce que l'on s'est affronté longtemps pour les plus gros titres, on a participé à la promotion du tennis. De façon positive parce que notre relation a toujours été faite de respect et d'amitié. Je suis heureux d'avoir participé à cette rivalité".
Rafael Nadal a également évoqué la fin de sa carrière : "J'ai 31 ans, pas 25. Mais j'ai toujours la passion du jeu. Je veux encore rivaliser avec les meilleurs joueurs et sentir la pression à chaque fois que j'entre sur le court. Jusqu'à ce que je ne ressente plus tout cela, je serai là. Quand je ne serai plus stressé ou que je n'aurais plus cette passion du tennis, ce sera le jour de faire quelque chose d'autre".