Tennis. Wimbledon - Angie Kerber : "Sans 2017, je n'aurais pas gagné"
Par Roxane TEJERINA le 18/07/2018 à 19:14
Depuis les quarts de finale, elle était la joueuse encore en lice la mieux classée (10ème, tête de série n°11) mais ce statut ne l'a jamais fait tremblé. A 30 ans, Angelique Kerber est devenue samedi la deuxième allemande de l'ère Open (1968) à remporter le trophée Venus Rosewater Dish. La première ? Son idole, Steffi Graf. Son "role model" est la troisième joueuse la plus titrée du tournoi après Martina Navratilova (9) et Helen Hills (8), avec sept titres. Désormais, "Angie" a son nom gravé près de celui de Steffi Graf. Ce sacre, il a une résonnance particulière. D'abord, elle avait échoué une première fois déjà face à Serena Williams. C'était en 2016, année de ses deux premiers sacres en Grand Chelem (Open d'Australie et US Open) et année lors de laquelle elle était devenue la reine du classement WTA. Ne sachant pas comment gérer ce nouveau statut, "Angie" vécut une année 2017 fantomatique - rien de mieux que deux huitièmes en Grand Chelem - et elle chutait jusqu'à la 21ème place mondiale. Cette année, tel un phoenix, l'Allemande a su trouver les ressources nécessaires pour rebondir et renaître. Retour sur ses confidences en conférence de presse, où elle racontait notamment que sans son année 2017, elle n'en serait pas là.
"Je pense que sans l'année dernière, je n'aurais pas pu gagner aujourd'hui. J'ai énormément appris de l'année passée, de toute l'attente qu'il y avait et de tout ce que j'ai traversé. J'ai énormément appris sur moi-même, sur ce qui m'entoure, comment gérer l'attente et mon calendrier. On doit passer par tout ces moments, les mauvais comme les bons moments, pour apprendre. Si on le fait une fois, deux fois ou trois fois, on va finir par être meilleur. J'ai essayé de profiter de chaque moment. Comment aussi trouver la motivation après 2016, qui a été une année formidable. Je pense qu'il sera impossible de revivre une telle année. Mais maintenant, j'essaye de progresser, d'améliorer mon jeu, de devenir une meilleure personne et de prendre du plaisir à nouveau avec mon tennis. Partager le court avec Serena, c'est toujours spécial et un honneur car elle me pousse à évoluer à mon meilleur niveau. Gagner en finale face à elle, c'est encore plus spécial pour moi!" Lundi, elle retrouvera le top 5 : avec une quatrième place. En attendant la suite?