Tennis. WTA - Lyon - Ferro : "14 mois avec Planque et une prise de conscience"
Par Tennis Actu le 05/03/2021 à 17:26
Fiona Ferro après sa victoire sur abandon ce mercredi à l'Open 6ème Sens - Métropole de Lyon. Pour son deuxième tour à la Halle Tony Garnier, Fiona Ferro (n°2) a connu moins de problèmes que mardi face à la Polonaise Magdalena Frech. Opposée à Tereza Martincova, elle aussi sortie des qualifications, la Niçoise s'est appliquée et a rapidement mis la main sur le match. Touchée au dos, la Tchèque n'a pas insisté et a jeté l'éponge à 6-2, 4-1. La numéro 1 française défie sa compatriote Clara Burel, ce vendredi.
Vidéo - Fiona Ferro après sa victoire au 2e tour de l'Open 6e Sens !
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"Plutôt contente de ma prestation"
À l'issue du match la Française s'est montrée satisfaite de son niveau de jeu, avec une performance plus aboutie que lundi, malgré l'abandon de son adversaire : "Moi de mon côté je suis plutôt contente de ce que j'ai produit jusqu'à 6-2, 4-1. J'ai prouvé que j'avais réussi à être plus précise que la dernière fois, être un petit peu plus calme. Il y certaine chose encore à améliorer, mais, il y avait quelques points positifs aujourd'hui : j'ai pas mal servi, donc je suis plutôt contente de ma prestation."
Comme Caroline Garcia mardi, Ferro a avoué que ce serait dommage s'il n'y a pas une Française en finale, mais qu'il est encore un peu tôt pour en parler : "C'est sur que ça serait dommage, c'est notre objectif à toutes de se retrouver en finale, pour l'instant on est encore nombreuses à être dans le tournoi, donc j'espère que ça va continuer comme ça.", a-avoué celle qui refuse pour le moment d'endosser seule le rôle de porte-drapeau du tennis tricolore : "C'est sur que j'ai bien progressé depuis 3 ans, après je n'ai pas vraiment la sensation d'être la porte-drapeau moi toute seule, parce qu'on est toute très proche au classement. Je crois que Caroline est une place derrière moi, on est toutes dans un mouchoir de poche entre la 45e et la 55e place. Je suis très contente d'être là aujourd'hui, mais comme je l'ai déjà dit par le passé, je ne me fixe pas de limite, j'essaie de progresser chaque jour."
"Avoir quelqu'un comme Emmanuel Planque à mes côtés est très précieux"
Évidemment on ne peut s'empêcher de parler d'Emmanuel Planque son entraineur avec qui elle semble avoir pris une nouvelle dimension et qu'elle connait de mieux en mieux : "Oui c'est sur qu'au début on ne se connaissait pas très bien, ça fait maintenant près de 14 mois que l'on travaille ensemble, donc forcément c'est plus simple dans la communication, mais c'est toujours le même plaisir qu'au début de travailler avec lui, d'avoir quelqu'un d'aussi investi et de passionné au quotidien avec moi. Je pense que c'est très précieux." Au-delà de son entraineur, son dernier Roland-Garros, premier Grand-Chelem parisien que le technicien français passait à ses côtés à sans doute déclenché quelque chose, même si Ferro ne veut pas parler de déclic : "Je ne suis pas sure que ça soit un déclic, mais peut-être une prise de conscience que je suis capable de battre des joueuses du top 20, de très bonnes joueuses et que j'ai pas de limite à me fixer là-dessus. Cela me l'a reconfirmé à l'Open d'Australie quand j'ai rebattu Rybakina sur dur. Petit à petit, je pense que j'arrive à prendre conscience que tout le monde est à ma portée."
#RG20 - Emmanuel Planque : "Est-ce que je suis surpris par Fiona ? Non, je ne suis pas surpris"
Souvenez-vous ! Nous sommes à Roland-Garros, début octobre dernier et Fiona Ferro n'est vraiment plus une inconnue. Après un début de carrière discret mais régulier, la Niçoise se fait connaître de tous grâce à son superbe parcours lors de ce Roland-Garros 2020. Huitième de finaliste Porte d'Auteuil, la Tricolore doit en partie son succès à un homme, Emmanuel Planque. Fiona Ferro LA belle surprise de ce Roland-Garros et son coach, Emmanuel Planque nous contait alors leur aventure et leur binôme de travail.
L'ancien coach de Lucas Pouille est un sacré sorcier. Rigoureux et toujours très proche de ses poulains, Manu Planque réalise un travail remarquable avec Fiona Ferro. La confiance est peut-être l'une des clés, car le coach a toujours cru en sa joueuse. "Est-ce que je suis surpris ? Non, je ne suis pas surpris, parce que même avant la reprise des tournois fédéraux à Nice et à Cannes, sur la période où on s'est retrouvé, le 12 mai, le lendemain du déconfinement, on a eu une assez longue période, jusqu'au début du mois de juillet, pour travailler. On était dans le Sud, elle a joué énormément, et elle a joué uniquement avec des garçons. Finalement, au départ, elle ne gagnait pas contre les joueurs, les garçons négatifs, et puis finalement, les moins 2, au bout de quelques semaines, elle ne perdait plus contre les moins 2, puis elle ne perdait plus contre les moins 4, et puis elle faisait toujours jeu égale avec les moins 15. Là, je me dis : il y a une augmentation des savoir-faire, elle fait plus de choses. Son niveau de jeu semble avoir franchi un petit palier. Après, évidemment, le match mixte n'est pas le match féminin, notamment sur le plan émotionnel. Évidemment, c'est très différent, les duels entre les femmes. Il restait à régler cela.
Puis finalement, j'étais assez agréablement surpris sur la Côte d'Azur. Et cela, c'était aussi assez riche pour nous, qu'il y ait ces tournois-là, où on pouvait jouer pas mal de matchs, chaque semaine. C'étaient des matchs franco-français, mais malgré tout, c'était très intéressant. Finalement, elle les a très bien négociés, elle a développé des aptitudes sur le plan mental, match après match. J'ai eu le sentiment que des choses s'étaient enclenchées. Cela s'est vérifié après, à Palerme. Malheureusement, elle a eu cette douleur à la côte, qui nous a un tout petit peu embêtés. Elle a dû arrêter de jouer au tennis pendant 5 ou 6 semaines, puis on a eu un peu de temps pour préparer Roland-Garros. Mais non, je ne suis pas vraiment surpris, non."