Tennis. WTA - Ons Jabeur : "Je suis très fière de représenter les pays Arabes"
Par Anais DABBADIE le 11/04/2020 à 11:46
Ons Jabeur, c'était l'une des joueuses en forme de 2020. Avant que le circuit ne s'arrête brusquement en raison de la pandémie de coronavirus, la jeune femme d'origine Tunisienne venait en effet de devenir la première joueuse Arabe à atteindre les quarts de finale d'un tournoi du Grand Chelem, à l'Open d'Australie. Quelques semaines plus tard, à Doha elle confirmait sa grande forme en atteignant une nouvelle fois les quarts de finale, seulement stoppée par Petra Kvitova. Jabeur, coincée à New York depuis l'annulation d'Indian Wells, s'est confiée dans les colonnes du Guardian sur ses débuts, son nouveau statut, et son confinement.
Vidéo - Open d'Australie 2020 : Ons Jabeur qualifiée pour les quarts
"Devenir un exemple"
La joueuse de 25 ans est d'abord revenue sur son statut de première femme Arabe à tutoyer les sommets du tennis féminin : "Je suis très, très fière de représenter les pays Arabes et l'Afrique. Parfois, quand nous jouons en Fed Cup, des joueuses d'Afrique viennent me voir pour prendre une photo. Elles me questionnent sur mon jeu. Quand elles me disent que je les inspire, ça me donne encore plus de motivation pour m'entraîner et devenir un exemple. J'espère que l'on verra bientôt davantage de joueuses d'Afrique sur le circuit".
— Ons Jabeur (@Ons_Jabeur) April 3, 2020
"On ne croyait pas en moi"
Jabeur a ensuite évoqué ses débuts difficiles en Tunisie, lorsque peu de personnes croyaient en elle : "Vous trouvez ces gens-là partout. Ils vous sous-estiment. J'étais une grande gueule, je disais que je voulais gagner des Grands Chelems, et les gens me riaient au nez. Ils ne croyaient pas en moi. Mais certains l'ont fait. Une fois, je revenais d'une opération du poignet et, quand j'ai repris le tennis après cinq mois, je n'arrivais plus à jouer (...) Les gens se moquaient, me disaient que je ferais mieux d'arrêter. Mais ils m'ont rendue plus forte.".
Gave it all TodayðŸ™
— Ons Jabeur (@Ons_Jabeur) January 28, 2020
Thank you @australianopen and everyone for all the support â¤ï¿½'�â¤ï¿½'�#grinta #yallah pic.twitter.com/pgpHK6EPUc
"J'ai le niveau pour être top 20"
Enfin, la 39e joueuse mondiale a évoqué son jeu atypique : "J'ai commencé à faire des coups un peu fous très jeune. Je n'ai pas choisi de jouer tout à plat ou tout lifté. J'aimais juste faire des coups surprenants, ce qui reflète peut-être ma personnalité. J'aime le fun, la folie, les choses originales. Je peux jouer beaucoup de coups différents, et parfois c'est compliqué de choisir le bon. Mettre de l'ordre dans mon jeu, ça m'a beaucoup aidée". Jabeur s'est ensuite exprimée sur le coup d'arrêt forcé par la crise sanitaire actuelle : "Je prends la situation jour après jour, heure par heure et même minute par minute. Je sais que j'ai le niveau pour être top 20. Mais le coronavirus, je ne l'avais pas vu venir."
"Ce qui me manque le plus, c'est le tennis"
Pour le moment, Ons Jabeur s'occupe comme elle peut et essaye de s'entretenir du mieux possible. En attendant la reprise, Jabeur a expliqué vouloir apprendre la danse. "J'aime danser. Peut-être que c'est le bon moment pour m'y mettre. J'espère que les voisins ne nous vireront pas a confessé la Tunisienne dans une vidéo sur les réseaux sociaux de l'Open d'Australie. Je suis coincée aux États-Unis, mais peut-être que j'aime ça. Je suis juste avec mon mari qui est aussi devenu mon coach sportif, il essaie de me faire travailler. Ce qui me manque le plus, c'est le tennis. C'est la seule chose que nous ne pouvons pas faire actuellement."
Feels like yesterday that @Ons_Jabeur powered to the #AusOpen 2020 quarterfinals.
— #AusOpen (@AustralianOpen) April 5, 2020
We catch up with what the Tunisian star is doing now in New York. pic.twitter.com/YodKUbXxUV