Tennis. Adria Tour - Le cauchemar de l'Adria Tour : un mal pour un bien ?
Par Aude MAZ le 02/07/2020 à 08:08
L'émotion des tests positifs au coronavirus de Novak Djokovic, Grigor Dimitrov, Borna Coric et Viktor Troicki passée, il est temps de regarder les choses avec un peu de recul. Il est toujours possible de voir le verre à moitié plein, plutôt qu'à moitié vide. Comme le disait Henri Leconte à Tenins Actu dès ce lundi : "Il faut en retirer le positif, c’est quelque chose qui est arrivé tout de suite donc ça permet de voir les erreurs à ne pas commettre et de corriger le tir. Il y a eu des erreurs aussi au foot au départ. Il faut arrêter de tirer sur l’ambulance." En effet, cette mésaventure aura le mérite de rappeler à tout le monde, que cela n'arrive pas qu'aux autres et que les règles de distanciation ne doivent pas être prises à la légère. Même si le gros de l'épidémie semble derrière nous.
Vidéo - Henri Leconte réagit au Coronavirus à l'Adria Tour !
Gilles Cervera : "Davantage conscients"
Même son de cloche du côte de Gilles Cervera, l'entraîneur de Daniil Medvedev, interrogé par le journal L'Equipe : "Ça montre surtout que tout le monde peut être concerné. Tant que ça ne nous arrive pas ou que ça n'arrive pas à des personnes publiques... Là, tous les joueurs peuvent envisager le danger... Ils vont redoubler de sécurité mais ça ne va pas remettre en cause la reprise, ça m'étonnerait. Les gens vont surtout être davantage conscients qu'il faut vraiment faire attention et les tournois vont vraiment regarder si les mesures sont respectées. Si ce n'est pas le cas... tant pis pour nous." Ce qu'il s'est passé à l'Adria Tour nous rappelle donc que cela peut repartir à tout moment. Et si les joueurs sont pour beaucoup asymptomatiques, car ils sont jeunes, et forcément en pleine forme physique, ils peuvent malheureusement le transmettre involontairement à des personnes plus fragiles. D'autant que le joueur de tennis est un voyageur. Une alerte qui doit servir pour la suite en somme.
Julien Boutter : "Un crash test..."
Julien Boutter également interviewé par le journal L'Equipe est sur la même longueur d'ondes : "La réflexion intelligente à avoir est de se dire qu'on a eu une réplique d'un événement tennistique important, voilà les conséquences... C'est une bonne leçon. Je le compare à un crash-test de voiture. On pensait que c'était parfait mais on se rend compte qu'il y a un couac. A nous de le corriger."
Il insiste également sur la méconnaissance du virus et l'évolution parfois chaotique des consignes de sécurité qui impactent la gestion des évènements par les organisateurs. Sujet qu'il connait bien en tant que président du tournoi de Metz : "La question est là, pas ailleurs. La vérité d'aujourd'hui n'est pas celle de demain, on le voit constamment. Tous les quinze jours, ça change. Les gamins contagieux, pas contagieux. Masques, pas masques. Confinement, pas confinement. Tous les quinze jours, ça change. Je n'ai aucune idée. Ça va être des éléments supplémentaires pour faire la meilleure reprise possible."