Tennis. ATP - C. Lestienne : "Etre sous les 230 en fin d'année"
Par Bastien RAMBERT le 16/09/2015 à 10:23
Constant Lestienne découvre le top 300 après une tournée très fructueuse aux Pays-Bas. Vainqueur du Future de Rotterdam puis quart de finaliste au challenger d'Alphen, l'Amiénois de 23 ans, 269e au classement ATP, dévoile ses ambitions à TennisActu. Il évoque aussi les réalités du circuit secondaire et ses souvenirs de son premier grand tableau.
Constant, vous réalisez votre meilleure saison alors que nous sommes mi-septembre. Quels sont vos objectifs pour la fin de l'année ?
Mon objectif principal est clairement d'être sous les 230 avant mi-novembre afin de pouvoir participer aux qualifications de l'Open d'Australie.
Vous avez goûté aux joies du circuit principal à Estoril fin avril. Pouvez-vous nous raconter cette expérience ?
C'était génial (Ndlr : il s'est extirpé des qualifications avant de s'incliner au premier tour du grand tableau contre Pablo Carreno Busta). Les tournois du circuit principal sont la raison pour laquelle je joue au tennis. Les conditions de jeu sont géniales, on est accueilli comme des rois, beaucoup de personnes regardent les matchs et en plus il y a pas mal d'argent à gagner.
Quel est votre objectif à long terme ?
Etre top 100. Cela me permettrait d'entrer à chaque fois dans le tableau final des tournois du Grand Chelem.
Le grand public ne connaît pas vraiment la réalité de la vie sur les Challengers et les Futures. Y a-t-il parfois des longs moments de doute, de l'épuisement mental du fait de sillonner les routes pour glaner des points ATP ?
Oui évidemment. Les tournois futures sont parfois très durs car les joueurs sont bons, il n'y a pas d'argent à gagner et les conditions de jeu sont médiocres. C'est pour cela qu'à partir de maintenant j'ai décidé d'en faire le moins possible. Il m'est en effet déjà arrivé de tout remettre en question à cause de ces tournois mais je pense que c'est aussi le cas pour beaucoup d'autres joueurs.
"J'ai un budget à tenir sur l'année"
Pour mieux vous connaître, quelle est votre idole d'enfance et le joueur français qui vous inspire le plus en ce moment ?
Mon idole d'enfance, c'est Andre Agassi. En France, je dirais que c'est Benoît Paire qui me régale le plus en ce moment car il a un jeu tellement atypique mais aussi élégant.
Y a-t-il une très bonne entente entre tous les Français qui arpentent le circuit secondaire ?
L'esprit entre nous reste bon. Je m'entends avec beaucoup de joueurs. Je suis d'ailleurs content de partir en tournoi quand je vois que j'ai des amis qui participent au même évènement que moi.
La Fédération Française de Tennis vous aide-t-elle ? Comment vous organisez-vous pour vivre du tennis ?
La Fédération ne m'aide pas financièrement mais néanmoins ils m'ont donné une invitation pour les qualifications de Roland-Garros 2015 (défaite au premier tour contre Kimmer Coppejans, désormais 108e mondial). Cela m'a fait vraiment plaisir. Il n'y a pas vraiment d'organisation financière liée à mon classement. J'ai un budget à tenir sur l'année. Je n'arrive pas encore à mettre de l'argent de côté mais cela va venir je l'espère.
Que vous manque-t-il pour vous rapprocher de ce fameux top 100 ?
J'ai pas mal de progrès à faire au service. Le reste, ce sont essentiellement des petits détails.
Propos recueillis par Bastien Rambert, pour Tennis Actu