Tennis. ATP - Le coaching sur le circuit masculin : bientôt
Par Clémence LACOUR le 18/12/2016 à 15:38
Vidéo - Quand Fognini accuse Nadal de Coaching en plein match
Selon le journal La Marca, il se pourrait fort bien que le circuit ATP connaisse ce que celui de la WTA connaît déjà : le coaching pourraît être autorisé. Il s'agit en fait d'un serpent de mer qui pourrait troouver bientôt sa concluson. Quand, comment, à quelles conditions ? C'est là à présent le point à discuter, selon les sources du journal, membres du Conseil des Joueurs. Novak Djokovic, alors entraîné par Boris Becker avait évoqué la question il y a déjà quelques temps : ""Boris (Becker) et moi avons nos propres moyens de communication. Mais je suis certain que beaucoup de joueurs souhaitent qu'on se dirige avec ce genre de communication avec l'entraîneur. Je ne pense pas que ce soit une mauvaise chose mais il faut que cette forme de communication soit bien régulée." Réguler une pratique courante, l'intégrer au spectacle... Que faire, donc, avec le coaching en tournoi ?
Le coaching sur la WTA : un modèle pour le circuit ATP ?
On connaît l'importance de la présence, ou de l'absence du coach dans les gradins. Ruben Bemelmans avait évoqué la relation complice qu'il entretient avec son coach, et l'importance de cette relation se lit tant à l'entraînement qu'en match, dans les échanges de regards et de mots entre le "clan", et le joueur. Sur la WTA, une fois par set, le coach peut descendre dès lors que sa joueuse en fait la demande au juge de chaise. "Ce sera un peu étrange de voir le coach de l'autre fille descendre. Ca signifie qu'elle rencontre des difficultés", s'étonnait Maria Sharapova quand cette mesure avait été mise en place. Depuis, la pratique a été mise en place : au changement de côté, on voit l'entraîneur accourir et dispenser ses précieux conseils. Mais on ne verra probablement pas cette scène sur l'ATP, puisqu'elle semble juger que cela risquerait de nuire à la continuité du jeu.
Un système actuel hyprocrite ?
Le projet d'autoriser le coaching était visiblement dans les cartons, et pourrait voir le jour rapidement, en 2018, si l'on en croit le média espagnol. "Le conseil des joueurs et celui des tournois ont réclamé de plus amples informations sur la façon dont tout cela va être mis en place. Les tournois ont besoin de savoir s'il faudra une chaise supplémentaire sur le bord du court pour le coach et s'il sera nécessaire de prévoir un temps de pause additionnel" a confié au journal un joueur membre du Conseil des Joueurs. "Entériner la mesure, c'est juste une question de temps." Pour l'heure, sur les tournois, le coach n'a pas le droit, officiellement, d'intervenir et le joueur risque une sanction. Aussi les accusations de "coaching" sont-elles récurrentes puisque les joueurs n'hésitent pas à demander en douce quelques conseils à leur entraîneur. Certains joueurs sont notoirement connus pour avoir recours à ce procédé, au grand dam des autres, et les sanctions sont peu fréquentes. Stan Wawrinka avait ainsi ouvertement reproché durant les Masters en 2013 Rafael Nadal d'avoir recours à ce subterfuge : "Toni crie un nom, et selon le nom crié, Rafael me mettait la balle sur la droite ou sur la gauche", le témoignange de Novak Djokovic en exergue de notre propos est une autre preuve qu'au plus haut niveau, la pratique est courante. Devant l'absence de sanction, les voix s'élèvent contre une certaine hypocirisie du système.
Quelles modalités pour le coaching en tournoi ?
Mais selon quelles dispositions ? Il se murmure que sur le circuit ATP, le coach pourrait avoir une place à côté de son joueur, peut-être sur le terrain, à côté de la chaise de son joueur, comme le capitaine en Coupe Davis, afin de ne pas ralentir le jeu. Selon les sources du journal, la proposition première était de laisser le coach donner ses conseils lorsque son joueur est de son côté de terrain. Mais, encore une fois, ne serait-ce pas là le risque de ralentir le jeu, et de voir les joueurs palabrer sur le terrain, tandis que l'adversaire et les spectateurs- attendent ? D'où l'idée de le mettre sur le terrain et de le laisser s'exprimer quand le joueur regagne son siège. A moins que, tout simplement, le coaching soit autorisé, tel quel et depuis les tribunes... La réponse au problème pourrait être donnée après l'US Open.