Tennis. ATP - Pékin - Adrian Mannarino : "J'étais encore fragile"
Par Karl BOULLAND le 06/10/2015 à 11:41
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Le 2 octobre dernier à Shenzhen en Chine, Adrian Mannarino avait dû renoncer à son quart de finale contre Guillermo Garcia-Lopez à cause d'une blessure à la cheville. Ce mardi, le Français n'a jamais été à 100% lors de son premier tour à Pékin, toujours gêné par sa cheville. Par conséquent, il n'a pas été en mesure d'inquiéter le Taïwanais Yen-Hsun Lu (100e mondial) qui l'a battu en deux sets (6-3, 6-2). Face à notre micro, le Francilien était amer mais heureux d'avoir pu évoluer sur les courts ce mardi, lui qui pensait devoir observer une période de convalescence bien plus importante.
Adrian, après-votre forfait en quarts de finale à Shenzen suite à une blessure à la cheville, avez-vous hésité à venir à Pékin ?
J'ai hésité oui, mais il fallait que je vienne sur place pour me désinscrire, c'est pour ça que je suis venu, je voulais rentrer à Paris après Shenzen. Jusqu'à samedi soir ça n'allait vraiment pas, et puis il y a eu une petite amélioration, j'avais moins de douleurs, j'arrivais à marcher normalement. J'ai essayé de jouer aujourd'hui, on ne sait jamais avec l'adrénaline du match on peut se chauffer plus vite, et ne plus sentir la douleur. Mais j'étais encore un peu fragile je pense, je n'osais pas m'engager au maximum. Mais c'est encourageant quand on sait que samedi je n'arrivais même pas à marcher.
Avez-vous passé des examens récemment ? Comment évolue la situation ?
J'en ai passé à Shenzen et à Pékin. Les résultats sont plutôt encourageants. J'espère jouer à fond à Shanghaï et jouer sans appréhension. Le souci ce n'est pas forcément la douleur, elle a pratiquement disparu, mais l'appréhension que j'ai. Sur le court aujourd'hui je n'osais pas, j'avais l'impression qu'a chaque pas je pouvais me casser en deux.
La fin de saison est éprouvante pour beaucoup de joueurs. Comment vous sentez-vous ?
Je me sens encore frais dans la tête. Je suis parti pour Shenzen après un bon tournoi à Metz, où je n'avais atteint que le deuxième tour, mais où j'avais bien joué. Tout se passait bien à Shenzen et c'est dommage d'être coupé dans mon élan comme ça. Il ne me reste que quatre tournois a disputé donc ça devrait aller.
Prétendez-vous toujours à un statut de tête de série pour l'Open d'Australie ?
C'est très loin malheureusement. Actuellement on dispute des tournois qui me sont favorables, dans des conditions que j'apprécie, et de ne pas pouvoir jouer mon quart de finale à Shenzen et mon premier tour ici à 100%, ça me pénalise énormément. J'avais beaucoup de points à défendre, car j'avais bien joué l'année dernière à partir de Stockholm. Si je parviens à conserver mon classement actuel ce sera bien, s'il y a mieux, je le prendrais, mais ce n'est pas un objectif en soi.
Yannick Noah, le nouveau capitaine de l'Equipe de France de Coupe Davis a déclaré que vous faisiez partie des joueurs capable d'intégrer les Bleus. Pensez-vous au match du premier tour de Coupe Davis contre le Canada ?
Non pas plus que ça. Je pense que le jour où je serais sélectionné ce sera parce que je l'ai amplement mérité par rapport à mes résultats, pour l'instant je m'estime loin des meilleurs français. A moi de faire mes preuves sur les tournois. Le jour où je m'estimerai sélectionnable je m'y interesserais un peu plus.
Propos recueillis par Carole Bouchard pour TennisActu