Tennis. ATP - Rome - Rafa Nadal veut monter le curseur : "C'est le moment de pousser"
Après un tournoi de Madrid prometteur, où il a remporté trois matchs et où il a notamment battu Alex De Minaur, Rafael Nadal peut enchaîner et jouer cette semaine le Masters 1000 de Rome. Deux ans après son élimination, face à Denis Shapovalov, le Taureau de Manacor, vainqueur à huit reprises dans la capitale italienne, a remporté son premier tour en battant difficilement Zizou Bergs, 4-6, 6-3, 6-4. Breaké à deux reprises dans la première manche, Rafa a haussé son niveau dans les deux autres sets pour ne plus perdre un jeu de service, sauvant tout de même trois balles de break importantes à 3-2 dans la dernière manche. Malgré 32 fautes directes pour 23 coups gagnants, Nadal pourra vraiment se tester contre Hubert Hurkacz : "J'ai Roland Garros dans seulement deux semaines et demie, donc je dois me prouver que si je suis capable de pousser mon corps jusqu'à la limite, je dois pousser pour me sentir prêt pour ce qui s'en vient. Je dois perdre cette peur."
Vidéo - Rafael Nadal après son difficile premier tour à Rome...
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"Mon jeu est plus imprévisible qu'avant"
"Ce n'était pas mon meilleur match," a-t-il confié sur le court. "Je m'entraîne mieux que ce que j'ai joué aujourd'hui, sans aucun doute, mais j'ai trouvé le moyen de gagner. C'est très important en début de tournoi. Mon jeu est plus imprévisible qu'avant. Je n'ai pas beaucoup joué au tennis ces deux dernières années, donc j'ai connu des hauts et des bas. Je pense que je peux faire beaucoup mieux qu'aujourd'hui et j'espère pouvoir le faire au prochain tour. C'est toujours très émouvant de jouer ici. C'est l'un des tournois les plus importants de ma carrière de tennisman. Le public a toujours été formidable avec moi, me soutenant depuis le début de ma carrière, donc je suis très excité de jouer une fois de plus ici."
The journey continues 👌@RafaelNadal’s returns to Rome with a win, digging deep to defeat Bergs 4-6 6-3 6-4!#IBI24 pic.twitter.com/V09SYMYjbh
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"Je dois pousser mon corps à se préparer pour ce qui arrive"
Ces dernières semaines, le Majorquin voulait avancer pas à pas. Mais à Rome, Rafa veut réellement se tester pour voir s'il est prêt à enchaîner les matchs à haute intensité. "C'est difficile parce que je fais les choses étape par étape, en essayant d'apporter de petites améliorations jour après jour. Mais arrive aujourd'hui le moment où je dois essayer. Je veux dire par là, je dois essayer de jouer à 100%. Je dois évacuer un peu de peur que j'ai sur certains coups. À Brisbane (en janvier), j'ai eu une déchirure à l'endroit où j'ai été opéré l'année dernière. Avec cette intervention chirurgicale, on a dû retirer une partie importante de mon tendon du psoas et je dois aujourd'hui faire travailler beaucoup de muscles autour bien plus qu'avant. Il faut adapter ces muscles à cette nouvelle configuration, trouver le bon moment pour cela, mais je n'ai pas vraiment ce temps. C'est le problème et c'est la vérité. J'ai fait des progrès au cours des dernières semaines, mais je dois maintenant aller de l'avant. Je dois voir comment les choses évoluent. Si je peux m'adapter à tout. Roland-Garros est dans trois semaines. Arrive un moment où je dois me prouver que je suis capable de pousser mon corps jusqu'à la limite nécessaire pour me sentir prêt pour ce qui arrive. Je dois m'habituer à ça, prendre ce risque. Si quelque chose de mauvais arrive, nous l'accepterons. Mais c'est le moment de pousser. Je me sens plus prêt à essayer qu'avant."
RAFAAA 🙌
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Court-side view as @RafaelNadal moves through to R2 in Rome! #IBI24 https://t.co/bIRtAPnYiz pic.twitter.com/bOlxnf5EH6
"Si quelque chose arrive, quelque chose arrive"
"J'ai toujours des problèmes, la question est de savoir s'ils me limitent ou non. D'une certaine manière, ils me limitent, mais je dois essayer de ne pas le faire. Je dois me débarrasser de cette peur. Une fois cette période de transition passée, je dois me forcer et faire mes preuves. Si quelque chose arrive, quelque chose arrive. Pas de chance. C'est l'objectif de cette semaine. La réalité, c'est que des matches comme celui-ci aident le corps à s'adapter aux niveaux d'exigence fixés par le circuit."
Si je sors vivant de ces matches, c'est toujours une bonne nouvelle. Au niveau du tennis, je dois faire les choses beaucoup mieux. Je pense que je suis capable de jouer beaucoup mieux qu'aujourd'hui. Je me sens plus proche du niveau que je veux atteindre à l'entraînement, mais je dois ensuite le mettre en pratique dans les matches et cela me coûte. Au jour le jour, j'ai une vision positive de la situation."