Tennis. Coupe Davis - Eric Salliot : "France-Canada, la bûche !"
Par Tennis Actu le 26/12/2015 à 18:59
La France du tennis est la risée du monde entier avec cette incertitude du lieu du France-Canada avec les Noah’s Boys. Après tout, on n’est qu’à 69 jours d’une rencontre de Coupe Davis historique. Le temps ne presse pas. Mais est-ce si étonnant quand on décortique les propos de Stephan Post, Président de la Ligue du Dauphiné-Savoie, dans le dernier Tennis Magazine. Avec le recul, c’est édifiant… !
La réelle menace du nouveau Président de la Région de Guadeloupe, Ary Chalus, de ne plus accueillir le premier tour de Coupe Davis France-Canada, du 4 au 6 mars, est une sacrée bûche de Noël pour la FFT. Visiblement, la tenue des élections régionales avait été éludée au moment du coup de cœur de Yannick Noah pour les DOM-TOM. Car, à l’évidence, le président Ary Chalus est un fin politique qui ne veut pas récupérer les dossiers de son prédécesseur, Victorin Lurel. Pourtant, tout semblait idyllique. Le jour de l’annonce, à l’occasion d’une conférence-call, Jean Gachassin avait juré que le différentiel serait « gobé » par les collectivités locales. A moins que la délégation fédérale qui s’est rendue aux Antilles il y a quelques semaines ait « glissé » sur les coûts exorbitants d’un tel événement dans une structure plus habituée à recevoir des épreuves de cyclisme sur piste. Il faudrait pour cela avoir accès à la convention.
"Trop chère et trop compliquée"
Cela dit, il suffit de lire la page 131 du dernier Tennis Magazine pour comprendre que les coulisses de cette désignation sont assez irréelles. Stéphan Post, le Président de la Ligue du Dauphiné-Savoie, candidat avec Albertville, décrit sa déception mais aussi un agacement certain. Voici ce qu’on lit dans le premier paragraphe :
« En fait, il s’avère que la FFT avait fait là-bas une étude de faisabilité en concluant que ce n’était pas possible ! Imaginez la réaction des présidents de Guadeloupe ou de Martinique quand ils ont appris qu’on avait étudié leur candidature sans les consulter, et qu’on avait en avait conclu qu’elle était trop chère et trop compliquée techniquement… » Signé Stephan Bost, qui appartient au Comité de Direction de la FFT, donc bien informé… . Il confiait, soulagé, qu’une institution ou une collectivité allait se proposer pour mettre la main à la pâte. Sauf que le scénario connaît de sacrés hoquets, pas dû seulement au Rhum guadeloupéen.
On se souvient que la dead line du 13 novembre avait été repoussée. Au grand dam de Stephan Post : « Au final, notre candidature n’est plus devenue qu’une candidature de témoignage ; à partir du moment où c’est devenu possible, la FFT ne pouvait pas aller contre le choix de Yannick Noah : c’est un problème dans notre procédure. J’aurais aimé que l’on soit beaucoup plus professionnel là-dessus. » Cette conclusion du Président de la Ligue du Dauphiné-Savoie résume assez bien ce que la FFT véhicule actuellement : beaucoup de légèreté…
Lundi, la Guadeloupe va affiner sa position. Imaginons le pire. Plus de Baie-Mahaut pour ce premier tour de Coupe Davis France-Canada qui aura fait couler plus d’encre que les matches en eux-mêmes. Et on fait quoi ? Vis-à-vis à de la Fédération Internationale de Tennis (ITF), la situation est embarrassante. Juge-arbitre et arbitres ont peut-être déjà pris leurs billets d’avion, comme certains journalistes organisés.
Pas grave, on revient en catastrophe vers les villes qui y ont cru… Trélazé, Rouen et Albertville. Facile hein ? Sauf que Stephan Post, toujours dans Tennis Magazine, développait son ressenti. « Au final, cette façon de faire n’a pas été fair-play non seulement pour les Ligues d’Outre-Mer mais aussi, par voie de conséquence, pour nous, les Ligues métropolitaines ! Parce que nous, derrière, on est passés pour des guignols vis-à-vis de tous ceux qui ont soutenu notre candidature… » Bref, il ne faut pas pousser mémé dans les orties.
On finit au Canada ou sur tapis vert ?
En poussant à l’extrême, ce premier tour de Coupe Davis pourrait encore se dérouler au Canada. Sur du très rapide. Les inversions de rencontre se font généralement pour des problèmes diplomatiques. Avec une dérogation… Mais le Canada peut très bien refuser l’invitation à organiser au pied levé un tel événement.
Et alors, on ferait quoi ? On abandonnerait le match sur tapis vert ! Avec la relégation automatique qui s’en suivrait… Oh la sacrée bûche de Noël tout de même pour la fédération française et son tennis. Bon, ce scénario vous semble ubuesque. A moi aussi ! Mais ne nous l’ôtons pas de notre esprit… .
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