Tennis. Coupe Davis - Andy Murray : "Je sais que Goffin est fort"
Par Clémence LACOUR le 28/11/2015 à 20:52
Vidéo - Andy Murray sur la terre battue de Gand en Belgique !
Andy Murray est à un match d'accomplir ce qui était peut-être un rêve d'enfant : gagner la Coupe Davis avec son frère. Tous les deux ont mené de main de maître une partie difficile face à des adversaires très accrocheurs, notamment dans le deuxième set. Le n°2 mondial, associé àson frère Jamie, a remporté ce samedi 28 novembre le double, point crucial dans cette finale qui oppose la Grande-Bretagne à la Belgique. En conférence de presse, il est revenu sur cette victoire et sur le match qui l'attend demain face à David Goffin.
Vous avez dit avoir procédé à quelques ajustements techniques. Pourriez-vous détailler ce que vous avez changé ?
Eh bien, quand Jamie retournait, je reculais afin de lui donner plus de liberté en retour. Quand je monte au filet, si son retour n'est pas bon, c'est beaucoup trop facile pour l'adversaire de nous mettre à distance de la balle. Reculer, ça nous a permis de leur rendre la tâche plus difficile pour conclure le point derrière le retour de Jamie. Ca lui donnait aussi un peu plus de temps pour venir au filet derrière son retour. Après cet ajustement, il est venu très vite au filet au cours du point. Evidemment, c'est son point fort. On a aussi fait en sorte de jouer moins d'échange où on volleyait droit sur eux alors qu'ils étaient en fond de court. On a cherché à jouer sur le volleyeur. Ca aussi ça a tourné à notre avantage car ils étaient très bons quand nous étions tous les deux au filet et eux en fond de court à nous lober, à nous passer, et à jouer sur les angles. A ce jeu-là, ils étaient vraiment fort.
A ce moment précis de votre carrière, Andy Murray, si vous la mesurez à l'aune de tous vos succès, à quel niveau jugez-vous une victoire en Coupe Davis avec votre frère ?
C'était génial. C'est fantastique de gagner ce genre de matchs. C'était la même chose face à l'Australie ou à la France. Mais pour l'instante je ne pense pas à ce succès. Je reste très calme. Je sais qu'il y a encore du chemin à parcourir. Je penserai à tous ça à la fin de la rencontre. C'est sûr que jouer en Coupe Davis avec son frère pour la finale, remporter un point pour notre pays, c'est formidable. Nous n'aurons peut-être jamais une autre chance de revivre ça. Il faut que nous en profitions.
Andy, vous êtes manifestement bien partis pour gagner, mais votre message à tous ceux qui pensent pouvoir soulever le trophée avec vous, c'est que ce n'est pas encore gagné ?
C'est encore loin d'être fait ! Je l'ai déjà dit hier. Même si nous avions perdu le double,j'aurais dit la même chose. Nous avons toutes nos chances pour les deux matchs qu'il reste à jouer. Même si je perdais contre David Goffin, il nous resterait une chance de gagner. C'est sûr que mener 2-1, ça nous rapproche de la victoire. N'avoir plus qu'un match à prendre, c'est mieux que d'en avoir deux. Mais je ne me monte pas la tête. Je connais David Goffin, et je sais à quel point il est fort. On ne devient pas n°15 mondial aujourd'hui, alors que le niveau est si élevé, si l'on n'est pas un excellent joueur.
Andy, je me demande ce que vous ressentez mainteant, à la veille d'un match si important : est-ce la même chose que ce que vous avez ressenti lorsque vous avez joué vos finales du Grand Chelem ?
Je me sens assez détendu pour le moment. Je suis heureux d'avoir gagné. Bien sûr qu'il y aura de la tension demain. Franchement, j'aime me sentir nerveux. Ca m'aide, je pense. Ca m'aide à me concentrer, ça me pousse à faire plus d'efforts. C'est juste un petit quelque chose en plus, mais ça fait la différence.
Propos recueillis par la rédaction de TennisActu à Gand en Belgique