Tennis. Coupe Davis - D. Goffin : "Si j'aime jouer le double ? Euh !"
Par Thibault KARMALY & Emmanuel POTIRON le 25/11/2017 à 10:09
Lucas Pouille n'a pas fait le poids dans le premier simple de la finale de la Coupe Davis face à David Goffin. Il faut dire que le Nordiste est tombé sur un n°1 Belge "on fire" qui ne lui a pas laissé grand chose sur le court du stade Pierre-Mauroy ce vendredi, s'imposant en 3 manches (7-5, 6-3, 6-1) pour apporter le premier point de cette finale à la Belgique. Interrogée sur la rencontre, David Goffin a notamment concédé que le Français s'était tendu suite à la perte du premier set, après avoir été breaké à 5-5. Aussi, conscient d'avoir apporté un point qu'il se devait d'apporter, il n'exclut pas de pouvoir disputer le double et "reste une option" à la disposition de son capitaine Johan Van Herck.
Vidéo - Coupe Davis - David Goffin : ses chances de jouer le double
David, tu dis que c'était un très bon match, c’est sur ta lancée du Masters ce même niveau ou encore meilleur ?
C’est dans la continuité du Masters. J’ai fait de très bons matchs la semaine dernière. J'arrive avec beaucoup de confiance ici, j'ai tout de suite bien senti la surface, les sensations et les balles. J'ai tout de suite senti que cela allait aller et que j'allais pouvoir m'exprimer presque comme je le veux. En effet, cela s'est bien passé aujourd'hui. Je sentais bien la balle. Un très bon match au niveau du service. J'étais solide quand il le fallait. Je n'ai pas sauvé de balle de break. Cela ne m'arrive pas souvent dans un match en trois sets. C’était un match bien du début à la fin. Je suis content de ma performance aujourd'hui pour lancer l'équipe.
Deux petites questions rapides. Avez-vous envie de jouer le double demain ?
Tout est possible ! Honnêtement, tout peut changer. On a beaucoup de formules différentes. Les dernières rencontres, quand Joris n'était pas blessé, cela a toujours été Ruben Bemelmans et Joris de Loore. Maintenant, ce qui est super c’est que je n’ai pas usé trop d'énergie aujourd'hui. En trois sets, cela a été assez vite. J'ai joué deux heures. Cela laisse une opportunité en plus demain. Si j'avais joué quatre heures, Steve aussi, cela devenait compliqué de changer les équipes. Cela nous laisse une option en plus, c’est encore mieux.
Qu'est-ce que vous craignez chez Jo-Wilfried Tsonga ?
Je vais déjà voir comment il gère son match aujourd'hui face à Steve. Je pense que ce sont des conditions qu'il aime bien. Il peut bien prendre son coup droit, il a le temps de décaler ici. Je crains chez Jo sa puissance, son service, il a un gros service, une grosse première balle. Et son deuxième coup. Son coup droit est souvent très performant. Quand il a le temps de décaler et d’envoyer de grosse frappe au coup droit, c'est là qu'il est le plus dangereux.
Bonjour. Aujourd'hui, n'as-tu pas eu l’impression de jouer à domicile finalement ?
De là à dire à domicile, c'est compliqué. C'est sûr qu'il y avait une supère ambiance du côté des Belges. L'ambiance était incroyable. Nos supporters Belges ont fait beaucoup de bruit et m’ont bien encouragé. Il y avait aussi le score, le match qui s'est déroulé. Lucas n'a jamais pu enflammer le public. C'était tout bonus pour moi. C'est pour ça qu'on a pratiquement entendu que les Belges.
A 0-3, as-tu changé non pas de tactique mais au moins d'approche mentale du match ?
Oui, c'était une approche différente, pour un match comme ça avec un événement pareil. J'avais dit aux interviews avant la rencontre que le plus important n'était pas vraiment la technique. C'est sûr qu'il y a toujours une tactique face à un joueur. Mais aujourd’hui, avec une telle pression, 27 000 personnes autour de soi, le plus important était de se lâcher et de pouvoir jouer son meilleur tennis, se relâcher, lâcher les frappes et jouer libéré. C’est ce que j’ai réussi à faire depuis le début. Lucas, au fur et à mesure du match, s’est un peu tendu, il s’est crispé. Il n'a pas trouvé son tennis, son relâchement qu’il a d'habitude. Celui qui arrive à se libérer… On a souvent fait des matchs très serrés. Pour celui qui se tend, en général c'est compliqué. Heureusement cela a été dans mon sens.
Comment tu expliques que Lucas ait très bien joué jusqu’à 5/5 et derrière, tu as déroulé ?
Je commençais déjà à bien servir. Depuis le début, j'ai très bien servi, puis après tout le match. J'ai eu des petites opportunités, des 0-30, trois fois dans le premier set. J'aurais pu peut-être breaker plus tôt. Je n'ai pas eu de balle de break à sauver en début de rencontre. J'étais donc confiant à ce niveau. Finalement, en continuant à mettre ma pression, c'est souvent avec le temps, après pas mal de minutes de jeu que souvent cela paie. Cela a été le cas. Une fois que j'ai breaké, j'ai pu rebreaker début du deuxième. J’ai continué à bien servir pour continuer à taper sur le clou. Cela a bien fonctionné jusque-là.
Tu dis que tu as bien lancé l'équipe. Tu vois déjà un peu plus loin, que l'on se rapproche de quelque chose ?
J'ai un peu poussé le saladier vers la frontière, c’est déjà ça ! (Rires) Un peu, parce qu’il est lourd et il faut encore deux points. C'est un bon début mais maintenant, on va voir le match de Steve face à Jo. Steve fera tout ce qu'il faut pour faire un grand match. Ce n’est pas pour ça que ça va suffire. En tout cas, il fera tout pour faire un grand match. On verra bien. Il reste deux points Chaque point est très dur à aller chercher. Il faudra continuer comme ça. Entamer une rencontre et mener 1-0, c'est l'idéal.
Tu as dit tout à l'heure que tu pouvais jouer le double, aimes-tu jouer le double ?
Euh… Oui. (Rires) J'aime bien jouer le double mais voilà, je n'en joue pas beaucoup. Dire que j'aime bien, ce n'est pas facile. Être performant et bien aimer, c'est différent. On verra bien en tout cas. Physiquement, tout va bien. Comme je l'ai dit tout à l'heure, je suis une option pour demain. On verra bien en fonction du score.