Tennis. Dopage - Pas de décision avant 2025 pour Jannik Sinner... Explications
Le suspense autour de l’affaire Jannik Sinner se prolonge. Interrogé par l’AFP, Olivier Niggli, directeur général de l’Agence mondiale antidopage (AMA), a confirmé que le Tribunal arbitral du sport (TAS) ne rendra pas sa décision "d’ici la fin de l’année". En cause, l’appel interjeté par l’AMA en septembre, un mois après qu’un tribunal indépendant a blanchi Sinner des accusations de dopage. Testé positif au clostébol en mars 2024, le numéro 1 mondial affirme avoir été victime d’une contamination accidentelle via un spray utilisé par un membre de son staff médical. Une version acceptée par l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (ITIA), mais contestée par l’AMA, qui réclame une suspension d’un à deux ans.
Vidéo - Guy Forget a évoqué le cas Sinner à notre micro
"Notre position est qu'il y a une certaine responsabilité de l'athlète par rapport à son équipe"
Au cœur de cette affaire, un débat juridique complexe sur la responsabilité des athlètes vis-à-vis de leur entourage. "La décision officielle a estimé que Sinner n'était pas en faute. Notre position est qu'il y a une certaine responsabilité de l'athlète par rapport à son équipe. C'est cet aspect juridique qui sera débattu. Nous ne remettons pas en cause le fait que le contrôle positif ait pu être dû à une contamination, mais nous pensons que l'application de la loi ne correspond pas à ce cas juridique", a précisé Olivier Niggli. Selon l’AMA, bien que la contamination soit plausible, les règles appliquées par le tribunal indépendant ne respecteraient pas la jurisprudence en vigueur. Cette divergence sera au centre des débats devant le TAS.
Sinner reste tout de même le "préféré des fans"
Pendant ce temps, Sinner, auteur d’une saison exceptionnelle marquée par ses victoires à l’Open d’Australie et à l’US Open, continue de diviser. Malgré l’affaire, il reste l’un des joueurs les plus populaires, récemment élu joueur préféré des fans. "La protection de la réputation des athlètes devrait être une priorité, surtout à l’ère des réseaux sociaux", a insisté Niggli au court de cet entretien chez nos confrères.