Tennis. INTERVIEW - Alizé Lim, 34 ans : "Si je peux rejouer en Grand Chelem... "
Alizé Lim retrouve le 15 000 dollars du Havre cette semaine. En 2007, à seulement 17 ans, la Française était venue au Havre pour disputer son deuxième tournoi pro. Elle y avait d'ailleurs connu sa première blessure. Présente également en 2008 et 2009, elle ne s'était plus engagée sur le rendez-vous normand depuis. 16 ans plus tard, Alizé foule à nouveau les courts havrais. Numéro 135e en 2014, l'actuelle 951e veut profiter de sa deuxième carrière et rêve sans aucun doute de retrouver les tournois du Grand Chelem, en particulier Roland-Garros. Avant d'affronter mercredi Julie Myatovic, Alizé Lim a pu échanger avec Tennis Actu. L'occasion de parler de ses souvenirs, de ses objectifs, de son planning chargé et de sa source de motivation...
Vidéo - Alizé Lim au micro de Tennis Actu au Havre
"Au Havre, c'étaient mes premiers tournois... j'étais en stress"
"Ce sont mes premiers tournois. J'étais en stress", se souvient Alizé Lim en évoquant sa première venue au Havre. "C'étaient des défis différents à gérer. C'est drôle de revenir. Je le vois comme deux choses séparées". La consultante France TV et Eurosport a expliqué son choix de programmation. "Là, je joue les 15 000 dollars car ils sont à côté de la maison. Il y a Gonesse et Le Havre. Il n'y a pas beaucoup de tournois en début d'année donc c'est une tactique de programmation. Le but, c'est tout de même de faire des tournois un peu plus gros après Le Havre. On va revoyager un peu plus loin avec mon coach. Je suis vraiment concentrée sur mon parcours et sur le niveau que je veux avoir. Je n'ai pas de pression et je suis juste contente de jouer. On s'entraîne bien avec mon coach, Norbert Palmier."
"Ce que je veux, c'est que mon corps tienne et si je peux rejouer les tournois du Grand Chelem..."
Pour rappel, après avoir stoppé le circuit en 2020, la jeune femme avait décidé de ressortir les raquettes et de tenter un dernier pari début 2024. Simplement pour le plaisir et se donner une chance de retrouver des grands rendez-vous. "Je ne dirai pas tout, mais oui, il y a des objectifs. L'idée, c'est de remonter au classement. Je suis repartie à zéro. Il faut gagner beaucoup de matchs. Je veux monter le plus haut possible. Je ne veux rien affirmer haut et fort. Je ne sais pas combien de temps je vais jouer et si mon corps va tenir. Ce que je veux, c'est que mon corps tienne et si je peux rejouer les tournois du Grand Chelem... Depuis novembre, je n'ai plus mal à l'épaule. Je peux enchaîner. Rien ne remplace les matchs. Je sens une différence mois après mois."
"Si j'ai envie d'arrêter demain, j'arrête demain. Ce qui me drive, c'est mon kiff"
"Si j'ai envie d'arrêter demain, j'arrête demain", a précisé Lim. La Française a dévoilé son moteur. "Ce qui me drive, c'est mon kiff. J'adore être là, j'adore jouer. Si ça me soule, j'arrête. Si j'adore, je continue. Si je suis en bonne santé et que je prends du plaisir, je n'ai aucune raison d'arrêter. Si je n'ai plus envie, il n'y a aucune raison que je continue. Personne ne me force à jouer."
"Il faut que je travaille aussi pour pouvoir payer la reprise du tournoi. Je suis obligée de jouer sur tous les tableaux"
Avec toutes ses casquettes, la joueuse de 34 ans doit savoir jongler entre ses différentes fonctions et surtout être rigoureuse dans son organisation. "C'est vraiment compliqué de tout gérer", a-t-elle admis dans un premier temps avant de poursuivre. "C'est excitant parce que j'aime la vie comme ça, faire plusieurs choses à la fois. Je déteste m'ennuyer. Mais, c'est quand même un challenge organisationnel. Il faut que je travaille aussi pour pouvoir payer la reprise du tournoi. Je suis obligée de jouer sur tous les tableaux. Je n'ai pas de repos. Il faut que je sois organisée. Après, si je perds un match, je me dis qu'il y a autre chose dans ma vie. Quand on est joueuse, normalement, on a que ça et quand on perd, tout s'effondre..." Jusqu'où ira Alizé Lim ? Il faudra la suivre de près au fil des semaines pour le découvrir.
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