Tennis. INTERVIEW - Manon Léonard : "Un objectif ? Passer les qualifs d'un Grand Chelem"
Fin octobre, Manon Léonard était venue discuter avec Tennis Actu de sa carrière et de ses ambitions. Parmi eux, disputer les qualifications des Grands Chelems. Après sa première expérience à l'US Open l'été dernier, le processus avance avec succès. La licenciée du TC Fontainebleau a participé à l'Open d'Australie en janvier, et déjà validé son billet pour Roland-Garros et Wimbledon. Les choses avancent dans le bon sens, sans tracas physique et avec la volonté de viser plus haut. La Française de 24 ans s'est à nouveau confiée au micro de Tennis Actu lors de son passage au 50 000$ de Nantes, à quelques jours de quitter le dur pour la terre battue.
Vidéo - Manon Léonard a hâte de jouer Roland-Garros en mai prochain
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"Les Grands Chelems, ça fait rêver et ça motive"
Quart-de-finaliste chez les juniors, Manon Léonard a découvert les qualifications de l'Open d'Australie en janvier dernier. "J'ai adoré. C'est le meilleur Grand Chelem pour moi. Ils sont si généreux. Quand on arrive, on a pleins de cadeaux. L'accueil et les conditions sont top. C'était génial." Le prochain Majeur en date sera un certain Roland-Garros... "Le fait d'être sûre de faire Roland-Garros et Wimbledon, c'est une grande satisfaction. Les Grands Chelems, ça fait rêver. Ça aide aussi à se motiver sur des tournois plus petits. On se dit : "Ce n'est pas grave, des gros tournois vont arriver"."
"Le fait de jouer un Grand Chelem est déjà stressant, alors ne pas savoir si tu le joues..."
Globalement, son début de saison est bon avec un titre glané au 75 000 $ d'Andrézieux qui lui a permis d'atteindre son meilleur classement (176e). "C'est un bon début d'année avec beaucoup de matchs, et le corps tient, c'est le principal. Tout va bien. Le titre à Andrézieux a fait du bien. C'était une super semaine pour moi, mon plus gros titre et en France, donc magnifique." La pression des points a légèrement baissé. "C'est différent de l'an dernier où je surveillais les classements et les wild-cards pour Roland-Garros. Je me prends moins la tête. Après Nantes, je passe sur terre. J'ai hâte que ça arrive. Quand tu attends la wild-card, qui est très tardive, c'est stressant. Tu ne sais même pas si tu vas faire le tournoi, c'est dur. Le fait de jouer un Grand Chelem est déjà stressant, alors ne pas savoir si tu le joues... C'est la première fois que je suis au courant aussi longtemps avant, et c'est génial."
"J'ai l'ambition de me qualifier sur un des Grands Chelems"
Le problème, c'est que la terre battue ne lui réussit pas trop. Elle n'avait gagné que deux matchs sur ocre en 2024. "J'ai prévu de disputer quatre tournois avant Roland : Rouen, un 75 000 $ en Suisse, Saint-Malo et Saint-Gaudens. Si possible, j'aimerais aller chercher des victoires sur une surface qui ne m'a trop porté chance ces dernières années. On va essayer de changer cela, surfer sur ce bon début d'année et sur un jeu que j'essaie de transformer légèrement. J'espère que ça me permettra d'obtenir de bons résultats. J'ai l'ambition de me qualifier sur un des Grands Chelems. Gagner un match serait génial, et si je peux aller chercher plus, ce serait top. Tant que le corps tient et que la confiance règne, on veut enchaîner."
"Ça change tout d'être accompagnée, tu te sens soutenue"
La native de Melun a également évoqué le soulagement financier qu'apporte une participation aux quatre Grands Chelems. Un élément à ne pas négliger. "On commence à respirer quand on entre dans les qualifications de Grand Chelem. Rien que le fait de ne pas être seule, tu te sens soutenue. C'est super important. En Australie, j'étais avec ma mère, mon entraîneur et mon kiné : t'as un petit staff avec toi. C'est super kiffant. Ça change tout. Dès que mes coachs sont disponibles, ils viennent."