Tennis. ITW - Giudicelli : "Notre projet Roland-Garros a du sens"

Vidéo - Bernard Giudicelli au micro de Tennis Actu TV

Alors que la liste des procédures lancées contre le projet de la Fédération Française de Tennis (FFT) pour l'extension et la modernisation de Roland-Garros semble interminable, Alexis Gramblat, candidat à la présidence de l'instance lors des prochaines élections en face de Jean-Pierre Dartevelle (vice-président actuel) et Bernard Giudicelli (secrétaire général), a dévoilé son plan B pour l'extension et la modernisation des courts de Roland-Garros dans Le Parisien ce mardi. Après avoir donné la paroles aux opposants au projet actuel, qui soutiennent l'alternative de Gramblat, Bernard Giudicelli, secrétaire général de la FFT, dénonce cette initiative, interrogé par la rédaction de Tennis Actu. 

Bernard Giudicelli, quelle est votre réaction suite à la présentation par Alexis Gramblat, l’un de vos deux adversaires pour la présidence de la FFT en 2017, de son projet alternatif pour la modernisation de Roland-Garros ?

Alexis Gramblat joue contre son camp, en tombant dans les manœuvres dilatoires des opposants. Ce projet, ce n’est pas le projet d’un candidat, c’est le projet de la Fédération. Il a été voté en assemblée générale. Et aujourd’hui, en attaquant un projet fédéral pour des raisons électorales, il nuit à l’intérêt général. C’est un intérêt de quartier. Mais là, on ne parle pas d’un quartier, on parle d’un enjeu national et international. On n’est pas du tout dans la même dimension.

Donc pour vous, le contre-projet lancé par Alexis Gramblat n’a qu’un but électoraliste ?

Ce n’est pas aux opposants ou aux associations de dire si le projet est valable ou pas. Il y a des institutions, qui ont déjà donné des avis, des personnes habilitées à donner leur avis sur le projet conformément à la loi.  Et après, il y a la justice. Les associations d’opposants sont dans leur rôle, mais ne représentent qu’elles-mêmes. Aujourd’hui, négocier, avant d’être élu, avec une partie des associations ne met pas un nouveau projet à l’abri d’autres oppositions. On a l’impression que dès qu’on s’est entendu avec les opposants, c’est fini et il n’y a plus de problème. La vérité, c’est qu’il n’y a pas d’alternative possible. Ce projet, on l’a mené dans la concertation, y compris avec les opposants, il y a eu des analyses et des contre-expertises. Il y a eu une enquête publique qui a conclu un projet viable, qui a du sens. Ce qui a été fait l’a été à la fois dans le respect des lois et de l’intérêt général.

L’un des arguments d'Alexis Gramblat est de dire que le projet de la FFT sera désuet voire dépassé. Que répondez-vous ?

Dire que ce projet sera désuet, c’est méconnaître le projet et le fonctionnement des tournois du Grand Chelem. Si ce projet tel qu’il est là avait été présenté à l’assemblée générale de 2011, il aurait été rejeté. Vous vous rendez compte ? On fait une extension, sans s’étendre. Le stade risque l’asphyxie vu la densité de circulation dans le stade. Là, c’est l’étouffer. Comment voulez-vous qu’on valide un tel projet qui comporte des risques majeurs de mouvements de foules entre les sorties de deux courts aussi proche l’un de l’autre, avec le Chatrier agrandi et le Court n°1 actuel. Comment ils veulent créer de l’espace entre le Lenglen et le Chatrier, en supprimant des courts de compétition ? Comment peut-on fonctionner avec 14 courts de compétition ?

Infographie : @Le Parisien

On ne sait plus sur quel pied danser après la validation du permis de construire par le Conseil d’Etat puis la suspension des travaux qui avaient repris par le TGI. Les travaux vont-ils reprendre ?

Il y a une réalité, c’est que ce n’est plus un projet, c’est un chantier. Les travaux ont déjà commencé. Ce qui est suspendu, c’est le chantier des Serres. Le chantier du Triangle historique est en cours, les entreprises travaillent. On a passé avec succès toutes les étapes juridiques de la procédure. On est à deux mois de la fin de cette course d’obstacles des recours. Il faut garder son sang-froid et faire confiance à la justice.

Un autre argument d’Alexis Gramblat est de valoriser l’aspect environnemental du projet dans l’optique de la candidature de Paris pour les Jeux olympiques 2024 ?

On parle à qui et on parle de quoi, sérieusement ? Le Président de la République à Rio, devant toute la presse mondiale, dit : « De la Tour Eiffel au Château de Versailles, du Stade de France à Roland-Garros, Paris attends les Jeux olympiques », et vous pensez que le Président de la République a parlé d’un Roland-Garros miniature, restreint ? C’est juste une mascarade. Aujourd’hui, je ne suis pas le candidat du projet, je suis le défenseur de ce qu’une assemblée générale souveraine a décidé. Ce n’est pas M. Dupont ou M. Machin qui, tout seul, peut venir dire à cette assemblée générale souveraine qu’il faut changer de projet. Nos opposants s’acharnent à attaquer ce projet. Mais ce projet ira à son terme.

Infographie : @Le Parisien

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