Tennis. ITW - Gilles Simon : "Berdych, je sais comment le gêner"
Par Thibault KARMALY le 02/11/2016 à 21:46
Vidéo - BNPPM 2016 - G. Simon : "Berdych, je sais comment le gêner"
Gilles Simon (31 ans, 23e) s'est qualifié pour les huitièmes de finale du BNP Paribas Masters de Paris-Bercy. Le Niçois devait croiser le fer dès le premier tour avec Roberto Bautista-Agut (28 ans, 15e), et c'est avec panache qu'il est allé chercher la qualification en trois manches (2-6, 6-1, 7-6 (6)) et 2h21 de jeu. De passage en salle de presse à l'issue de la rencontre, le Français s'est exprimé sur son prochain adversaire, le Tchèque Tomas Berdych. "Comme dirait Richard (Gasquet) : cela dépend si c'est Tomas qui vient jouer ou si c'est son frère ! (Rires)"
Particulièrement nerveux à certains moments du match, il y avait longtemps que vous n'aviez pas été dans cet état. Est-ce parce que c'est la fin de saison ou parce que l'adversaire vous embêtait ?
Il y a de la fatigue. Souvent il y a les conneries qui arrivent avec. Effectivement, c'était dur au niveau de l'attitude. Au début, j'essayais de rester concentré, j'étais en train de dormir, je ne voyais pas, j'étais en retard. Ça n'allait pas. Il fallait que je me remue. Je n'ai pas trouvé d'autres moyens de le faire. Quand on se secoue un peu comme ça, je raconte un peu tout ce qui me passe par la tête. Il me passe des choses pas très belles par moments. Ça sort. J'étais obligé sinon je ne l’avais pas. J'aimerais trouver un meilleur moyen, je ne te le cache pas.
Vous avez une saison compliquée. Vous finissez finis bien cette année. Ce match, c'est la récompense des efforts passés parce que vous ne l'aurais pas gagné il n'y a pas si longtemps...
Je ne sais pas trop. J'ai essayé de faire du mieux possible. Je ne pensais vraiment pas que j'allais le gagner. J'ai eu un début de match compliqué. Si à un moment, si j'arrive à faire mieux, je sais que le match va s'installer. J'étais surpris de pouvoir le dominer autant sur une grosse partie du match après. J'étais extrêmement déçu et énervé après moi-même surtout au début du troisième. Arriver à faire l'effort, c'était bien pour tout de suite. Garder cette dynamique du deuxième, mais à un moment je fais deux jeux affreux. Et je me dis que si je fais ça, il faut s'y remettre et bien jouer. C'est exactement ce qui s'est passé. Tu le sens arriver mais tu n'arrives pas à te faire assez violence. C'est dommage. À un moment, il joue bien, mieux que moi. Il est à 5-3, 40-15. Tu as perdu quasiment. Du coup, je m'en sors. C'est un peu un miracle. C’est dommage parce qu’après avoir fait cet effort et avoir réussi à se faire violence pour retourner le match, le laisser repartir, ce n'était pas terrible.
N'est-ce pas la première fois que vous allez le jouer alors qu'il n'est plus top 10. Il l'était depuis 1927, c'est un événement quand même !
Alors là. Comment il disait l'autre ? Cela m’en touche une. (Rires) On verra demain en fait.
Quel regard portez-vous sur la fin de saison, sur la course à la première place mondiale : Murray, Djokovic. Vous regardez ça avec curiosité ou est-ce que vous vous en fichez ? Les joueurs au sens large, cela les amuse un peu, ça discute beaucoup dans le players ou finalement pas trop ?
C’est intéressant de voir ce qui va se passer, après ça ne va pas changer ma vie non plus. Ce qui est intéressant est de voir un joueur comme Novak être dans une situation plus difficile et de voir comment il va rebondir. Ça, c’est intéressant.
Comment il va rebondir à votre avis ?
Je n'en sais rien, je suis spectateur, je regarde comme vous. Vous faites ça mieux que moi d’écrire comment il va faire avant. Moi, je regarde.