Tennis. ITW - Tsonga : "La Coupe Davis ? Faudra faire des choix"
Par Thibault KARMALY & Emmanuel POTIRON le 05/11/2016 à 13:32
Vidéo - Tsonga de la partie pour la Coupe Davis 2017 ?
Eliminé vendredi soir au BNP Paribas Masters de Paris-Bercy lors du dernier match de la journée, Jo-Wilfried Tsonga (31 ans, n°13 mondial), dernier Français en lice, battu par Milos Raonic (25 ans, n°5 mondial) en quarts de finale du tournoi parisien 6-2, 7-6 (4) est revenu en conférence de presse sur son match. Mais surtout, Tsonga a aussi évoqué la Coupe Davis et la prochaine campagne en 2017. Et à l'écouter, pas sûr que ce soit sa priorité !
Début de match, pas de chance, débreaké tout de suite, est-ce que cela se joue sur l'ensemble de ce match, ce début particulier ?
Oui, bien sûr. Le début est un peu particulier, à la fois pas tant que cela, il a très bien joué, il a retourné mes premières, il a mis des coups droits et des revers dans l'angle. Ce n'est pas que je l'ai très mal joué, c'est qu'il a fait deux très bons coups. Il a mis le dernier passing où je prends mon appui et je glisse et du coup je suis court sur la balle et je n'étais même pas sûr qu'elle était dans le terrain. A partir de là, je me fais breaker d'entrée et c'est un coup sur le moral, parce que je voulais commencer fort, je voulais rester dedans tout de suite. Je sais que quand cela se passe bien dès le début, c'est toujours mieux. Derrière je me mets hyper bien en route. C'est dommage pour ce premier, et puis le second, j'ai eu des occasions, j'ai été un tout petit peu timide sur l'occasion que j'ai eue sur les retours. Après, lui a fait surtout son match au service. Aujourd'hui, il n'était pas facile à prendre. Il a très bien servi.
Vous, au service, par rapport à vos standards plus classiques, disons, un peu moins bon ?
Oui, je me suis fait breaker d'entrée. Je me suis fait breaker une fois dans le premier set et une deuxième fois ensuite, parce que je prends un petit coup sur le moral et que j'ai plus envie de commencer le deuxième set presque déjà, parce qu'il est frais et que le service claque très bien et ce n'est pas évident. Lui, il joue relâché et il frappe tout ce qui bouge. Dans le second, j'ai été solide. Je n'ai pas grand-chose à regretter sur ce tie-break, parce que je n'ai pas touché la balle sur ses jeux de service. Il a tout simplement été meilleur sur le match aujourd'hui.
On a trois grands gabarits en demi-finales, trois gros serveurs, la rapidité de la surface a été augmentée par rapport aux autres années, est-ce que vous trouvez cela dommage ? Quel est votre avis ?
Je n'ai pas trop d'avis là-dessus, parce que ce ne sont pas forcément ces gars-là qui gagnent toujours à Wimbledon et pourtant c'est hyper rapide. Nous aussi, nous avons tous des atouts à faire valoir sur ces surfaces, pas seulement les grands. A Shanghai, c'était très rapide aussi et on avait un joueur comme Bautista qui a très bien joué et qui n'est pas un grand gabarit. Honnêtement, il y en a pour tout le monde. J'ai envie de dire que cela fait partie du jeu.
C'est la traditionnelle question de Bercy de fin de tournoi, les vacances mais aussi le bilan de l'année. Vous finissez peut-être plus haut que ce que vous auriez pensé à un certain moment ? Ce n'est pas mal pour l'Open d'Australie en tête de série ?
Cela a été une saison difficile, une saison compliquée, parce que beaucoup d'abandons, beaucoup de blessures. C'était difficile d'être hyper motivé cette saison, parce que j'avais souvent mal. Même quand je jouais, je n'étais pas très bien. Du coup, cela m'a empêché un peu de faire une saison comme j'aurais voulu le faire mais, malgré tout, j'ai joué 14 tournois, 15 tournois. Il y a des gars qui sont devant moi, qui ont joué presque le double de tournois par rapport à moi. Aujourd'hui, je me dis que je vais finir l'année douzième ou treizième mondial et je pense qu'il y a encore de la place, puisqu'en cette fin de saison je me sentais mieux, j'ai fait de bons résultats. Si je fais une bonne préparation hivernale, je pense que je peux faire quelque chose de bien l'année prochaine.