Tennis. ITW - Wawrinka : "Le retour de Federer sera intéressant"
Par Clémence LACOUR le 10/04/2016 à 15:36
Vidéo - Le Monte-Carlo Masters a 110 ans
Stan Wawrinka est l'un des joueurs qui doit sentir le plus le petit aiguillon de l'air marin de Monte-Carlo, synonyme de retour sur la terre battue, surface sur laquelle il a gagné Roland-Garros en 2016. Il s'est remémoré ce grand titre en conférence de presse, et a évoqué également l'état de forme de son compatriote, Roger Federer, qui va faire sa rentrée après plusieurs mois d'interruption pour blessure.
Roger Federer, qui fait sa rentrée ici, n'a plus joué depuis le mois de janvier, vous vous attendez à le voir dans quel état de forme ici ?
Si Roger est fit, qu'il n'a plus de douleur et qu'il se sent bien, il va être très très fort direct. C'est le joueur qui peut ne pas jouer pendant pas mal de semaine et revenir et être au top. Il l'a déjà fait par le passé, alors peut-être pas aussi longtemps, mais il a déjà fait des breaks et il est toujours revenu direct à un bon niveau. Ca va être intéressant. C'est un beau tournoi ici, ça va être une belle semaine.
Comment analysez-vous votre début de saison ?
C'était moyen-bon... Bon, très bon, c'est de gagner deux titres à Dubaï et un autre à Chennai. Les titres, c'est ce qu'il y a de plus beau dans le tennis, et moyen, c'est mes réusltats à Indian Wells (NDLR : un huitième perdu face à David Goffin) et Miami, ça a été mauvais (NDLR : défaite au premier tour face à Andrei Kuznetsov), et Melbourne, ça a été correct (NDLR : un huitième perdu face à Milos Raonic, qui sera demi-finaliste).
Là, vous changez de surface, avec la terre battue... Comment voyez-vous les choses ?
C'est une autre saison qui commence. Ca peut m'aider aussi. C'était mauvais au niveau des résultats, mais ça m'a donné un mois où j'ai vraiment travaillé. Avec Magnus Norman, on a beaucoup travaillé sur le jeu, sur ce que j'essaie de développer. J'espère que ce sont des choses qui vont payer tôt ou tard.
Deux jeunes joueurs vont s'affronter ici au premier tour, Alexander Zverev et Andrey Rublev. Que pouvez-vous nous dire sur ces deux garçons ?
Ce sont deux très bons jeunes. Il y a Zverev qui est au-dessus pour l'instant, qui est plus complet, qui gagne Top 20, top 15, top 10. Il est très très fort. Malheureusement, je ne me suis pas entraîné récemment avec lui, mais de ce que j'ai pu voir, c'est du très solide, du très complet comme jeu. Tout ce qu'il fait, il le fait très bien, donc forcément, ça va être très bon, ça c'est sûr. Rublev, je l'ai joué à Chennai. Je trouve qu'il a un gros potentiel. Il a une très belle frappe de balle. Maintenant, il faut voir comment il va travailler sur la longueur et comment il va se durcir dans tout son jeu. Zverev, je le vois monter tout en haut, après la vitesse à laquelle il monte tout en haut n'a pas vraiment d'importance. C'est la façon dont il se prépare pour être là pendant des années, et cela, il le fait très bien.
Une question qu'on va vous poser souvent cette année : il y a du neuf au niveau des Jeux Olympiques, pour le double ?
Ah, non, désolé, pas encore. Roger (Federer) n'a pas été beaucoup sur le circuit non plus, donc on n'a pas pu en discuter.
Y-at-il une certaine impatience avant d'arriver à Roland-Garros et de défendre ce titre ou l'on savoure encore l'année dernière ?
Il faut le garder le plus longtemps possible, donc il faut ralentir le temps. Non, c'est vrai, il y a de l'impatience, comme chaque année avant d'arriver à Roland-Garros. C'est un Grand Chelem, sur terre, donc c'est un Grand Chelem qui est particulier, en tout cas dans ma vision des choses. Après, il y a des très beaux tournois avant, donc il y a l'envie de faire de très beaux résultats avant.
Vous est-il arrivé de revisionner la finale contre Novak Djokovic, en pleine nuit, par exemple ... Vous vous levez devant vos points, vous levez les bras au ciel ?
Dans mes rêves ! J'ai jamais vu la finale en entier. J'ai vu des résumés, mais pour l'instant c'est tout. Ca rappelle de bons souvenirs, de grandes émotions. Non, j'avoue qu'à ce moment-là je jouais bien au tennis.
Ca fait un moment que vous êtes installé dans le top 5. Vous vous y sentez bien dans ce top 5 ou c'est un état d'esprit différent que quand vous en étiez au dehors ?
Je m'y sens très très bien ! Ca fait deux ans que j'ai réussi à tenir à ce niveau-là, plus ou moins, en gagnant de gros titres. J'espère pouvoir faire de gros résultats encore pour être le plus haut possible en fin d'année.
Propos recueillis à Monte-Carlo par la rédaction de Tennis Actu