Tennis. Jeux Olympiques - Instabilité à Rio ? Le CIO est serein
Par Clémence LACOUR le 14/05/2016 à 10:15
Vidéo - Ambiance lourde au Brésil après la suspension de D. Rousseff
Dilma Rousseff, suspendue pour 6 mois de sa présidence, ne verra pas en tant que chef d'Etat la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques. Les remous politiques du Brésil n'inquiétent pourtant pas le CIO. Contactées par Le Monde le 12 mai, les instances olympiques ont déclaré : "Les préparatifs des Jeux olympiques sont entrés dans une phase opérationnelle dans laquelle ce type de problème politique a beaucoup moins d’influence qu’à d’autres stades de l’organisation des Jeux. Durant notre visite la semaine dernière à Rio de Janeiro, nous avons constaté les grands progrès réalisés et nous restons confiants sur le succès des Jeux olympiques en août". Pas doute selon elles : l'événement "offrira un important héritage et représente une opportunité d’unir le peuple brésilien, quelles que soient les origines ou les opinions politiques." Le Brésil, de fait, compte beaucoup sur les diverses compétitions sportives internationales pour amoindrir les inégalités, et notamment les inégalités territoriales. Le virus Zika, la pollution dans la Baie de Guanabara, les retards de construction de certains équipements et dans l'organisation des transports sont des problèmes, certes, mais pas insurmontables selon le CIO, qui a aussi de l'expérience en matière de gestion des affres internes. En effet, si l'Affaire Pétrobras et les Panama Papers secouent Brasilia façon milk-shake, le CIO connaît lui aussi ses tempêtes. Le Monde rappelle qu'en décembre le Parquet National financier a ouvert une enquête suite à des soupçons de corruption lors de l'attribution des Jeux à Tokyo. Le quotidien britannique The Guardian a révélé le 11 mai que des versements suspects, à hauteur de 1,3 million d’euros, avaient été effectués par des membres de l’équipe de candidature de Tokyo 2020 vers une société basée à Singapour, Black Tidings. Mais ces billets n'auraient rien à voir dans cette attribution: " Nous pensons que les Jeux ont été accordés à Tokyo parce que cette ville présentait la meilleure candidature" a insisté le porte-parole des JO 2020, interrogé par le quotidien français."