Tennis. Jeux Olympiques - Le Brésil secoué par plusieurs crises
Par Clémence LACOUR le 24/03/2016 à 13:21
Vidéo - Scandale Petrobras au Brésil
A 5 mois de l'ouverture des Jeux Olympiques, le Brésil traverse une zone de turbulences économique, politique et sociale de grande ampleur qui a déjà fait un dommage collatéral : le ministre des sports, George Hilton. Dilma Roussef, la Présidente, est en pleine tourmente après le scandale "Petrobras", d'autant qu'elle a rappelé à son gouvernement l'ancien président Lula, ce qui a été perçu comme une manoeuvre destinée à le sortir de la machine judiciaire en action. Au coeur de cette affaire d'Etat : la surfacturation de services par de grands groupes, groupes pétroliers et de construction, et tout un réseau de largesses et de pots de vin qui a siphonné, selon Le Point, plus de 2 milliards des caisses du fleuron pétrolier brésilien.
Les Jeux Olympiques de la corruption ?
Il faut dire que les divers chantiers mis en route pour l'organisation des Jeux Olympiques a mis corrupteurs et corrompus en appétit. C'est donc dans un climat qui sent le souffre que le Brésil va devoir accueillir le plus grand événement mondial, avec, en surplus, la possible menace d'attentats. La ville de Rio, devant les difficultés économiques, a quant à elle annoncé qu'elle coupait les bourses et les contrats pour la remise au goût du jour des installations sportives, et les constructions de différents autres équipements.. Difficile, dans ces conditions, d'être Ministre des sports. George Hilton a donc démissionné, et laissé sa place à Ricardo Leyser. France TV Sport estime qu'Hilton a fait les frais d'accords politiques entre la Présidente et son parti (Le Parti des TRvailleurs) et le PRB qui est susceptible de sauver sa place à la tête de l'Etat.
Le CIO entre inquiétude et optimisme de façade
"Nous suivons naturellement de très près les événements politiques que connaît actuellement le pays et nous travaillons de manière solidaire avec le comité d'organisation. Nous sommes très confiants dans le fait que grâce à cet effort conjoint des Brésiliens et du mouvement olympique, le Brésil offrira au monde d'excellents Jeux Olympiques, dont tout le pays pourra être fier" a ainsi déclaré selon Le Figaro le porte-parole du CIO, mi-inquiet, mi-optimiste, histoire de ne pas perdre la face. Mario Andrada, porte parole, lui du Comité Organisateur, concède de son côté à Associated Press : "Si ça c’était produit il y a cinq ans, nous aurions pu perdre les JO. Je n’ai jamais vécu une aussi grosse tempête politique de toute ma vie. Si vous me demandez ce qui risque maintenant de se passer au niveau politique, je n’en ai pas la moindre idée.". Les dirigeants espéraient que l'organisation des Jeux mettrait le Brésil à l'honneur et redorerait un blason déjà entaché d'affaires de corruption. Le chemin vers l'or est donc encore loin...