Tennis. Open d'Australie - Halys : "Heureux face à Djokovic"
Par Clémence LACOUR le 20/01/2016 à 17:53
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Quentin Halys, qui avait été auteur d'une jolie prestation à Roland-Garros face à Rafael Nadal en 2015, est arrivé en Australie avec une wild-card. A 19 ans, le jeune Français a fait honneur à ce statut d'invité. Après un beau premier tour face à Ivan Dodig, gagné sur le score de 6-4, 6-7[4], 6-4, 7-5, il n'a pas du tout démérité dans le match difficile qui l'opposait à Novak Djokovic. Après un début de rencontre difficile, il a réussi à amener le numéro 1 mondial jusqu'au tie-break dans le troisième set. Il sort du tournoi sur le score de 6-1 6-2 7-6 (3). Quelles sont ses impressions à l'issue de ce deuxième tour à l'Open d'Australie ?
Vous avez pris 6-1 6-2 dans les premiers sets puis ça a été mieux dans le troisième. On vous sentait un peu tendu sur le court...
Moi, je ne me suis pas senti tendu du tout. Après, c'est peut-être le ressenti des gens. Je me suis plutôt senti bien, et à la fin, le public a même poussé pour moi. J'étais pas loin de gagner le set. J'étais donc plutôt heureux d'être sur le court que stressé.
Sur les réseaux sociaux, tout le monde parle de votre super coup au troisième set. Pouvez-vous nous en parler un peu ? Comment ça vous est venu de passer sur le côté du filet ?
Ca m'est venu instinctivement. Je n'ai même pas visé particulièrement pour passer à côté du filet. Après c'est un coup génial, on va en parler un petit peu, mais c'est juste une anecdote dans le match.
Pourtant, quand on vous regardait, dans vos yeux, on vous sentait habité. Vous le sentiez comme ça sur le terrain ?
Oui, je me sentais forcément car c'était un match différent des autres, je joue le numéro 1 mondial. après, je me suis senti bien dans mes baskets, je me suis senti à ma place quelque part. J'ai réussi à jouer mon tennis sans surjouer non plus, car quand je surjoue, je perds les points et je fais n'importe quoi et il fallait rester calme et lucide.
L'autre jour, vous avez dit que vous deviez jouer comme un homme, et non comme un garçon. Vous vous êtes senti comme ça aujourd'hui ?
Oui, dès le début, j'ai réussi à mettre en place la tactique que j'avais décidée, lui, il avait dû parler avec Ivan Dodig avant le match, et il a tout de suite anticipé, il a servi les zones que Dodig avait peut-être dû lui dire. Dès le début, ça a été dur pour moi, mais dès le début, j'ai frappé fort et je me suis plutôt bien senti. J'ai plutôt l'impression d'avoir été un homme dès le début.
Propos recueillis à Melbourne par la rédaction de Tennis Actu