Tennis. Roland-Garros - Andy Murray en colère contre la spider cam
Par Clémence LACOUR le 02/06/2017 à 12:30
Andy Murray est venu à bout de Martin Klizan, héroïque à Roland-Garros. En conférence de presse il était pourtant encore un peu grincheux. En cause : la sipder cam, qui permet de filmer horizontalement et verticalement. L'Ecossais a mis en cause son emplacement, coupable de le déconcentrer. "Je n'aime pas lorsqu'il y a une caméra lorsque je sers, lorsque je lance la balle. C'était la même chose au premier tour. Il y avait cette caméra qui me gênait. Ils l'ont changée de place. En fait, ils remettent la caméra. Cela m'emmerde. Donc j'ai posé la question aujourd'hui. Je leur ai dit que si la caméra me gênait lors de mon lancé de balle, alors j'irai m'asseoir avant qu’ils ne déplacent la caméra. Je ne pense pas qu'il faille poser la question à chaque fois. Il faut changer les choses. Ce n'est pas vraiment un problème. L'arbitre a dit "oui" avant le match, de ne pas voir cette caméra. Mais il n’y a pas de quoi en faire toute une histoire. On en a parlé avant le tournoi. C'est quelque chose de mineur, en fait. Pas la peine d'en faire des tonnes. Je n'aime pas la caméra lorsqu'elle est dans mon lancé de balle, lorsque je sers." Retrouvez ci-dessous son coup de gueule en vidéo et ses déclarations en conférence de presse. Il y est notamment revenu sur son comportement lors des matchs.
Vidéo - Murray en colère contre la Spider Cam
Vous avez dit que vous vouliez améliorer votrecomportement sur le court, n'est-ce pas ? Mais c'est lorsque vous parlez à vous-même, lorsque vous parlez à votre entourage ?
C'est vrai que sur le court, je suis parfois frustré. La frustration fait partie de mon jeu. Déjà, à 20 ans, 21 ans, je me frustrais. Alors parfois, je donne libre cours à ma frustration. Parfois, lorsque cela ne va pas bien, je suis un petit peu mou sur le court, cela fait partie de ma personnalité. Je pense que je me suis amélioré par rapport au milieu de ma carrière. J'essaie constamment de m'améliorer dans ce compartiment du jeu.
Vous allez jouer contre Juan Martin Del Potro. Est-ce que vous pensez que vous êtes à son niveau, vous aller hausser votre niveau pour rivaliser avec Del Potro ?
Tout à fait. Cela va être un match difficile. Le troisième tour n'est pas simple du tout à mes yeux. Il s'agit de l'un des meilleurs joueurs du monde. Lorsqu'il est en bonne santé, lorsqu’il est affûté physiquement, il est très bon. Cette année, les tirages au sort ont été difficiles. Si vous regardez les matches qu'il a perdus, je crois qu'il a disputé des matchs contre Novak Djokovic, je crois qu'il a perdu contre Milos Raonic à Delray Beach. Il a perdu contre Novak à Rome, à Miami, il a perdu contre Roger. Donc en fait, c'est vrai que compte tenu de son classement assez médian, il rencontre de très bons joueurs dès les premiers tours. Je pense que je suis capable de remporter ce match. Mon niveau de jeu est bien meilleur que ce qu'il était il y a deux semaines. Ce match m'a fait du bien. Je me suis très bien senti physiquement. Ma confiance est plus forte. Aujourd'hui, j'ai pu renvoyer pas mal de balles, bien plus en tout cas qu'au premier match. C'est vrai que je n'ai pas très bien joué dans l'ensemble, mais en tout cas, il faut prendre en considération l'adversaire qui était coriace, n'est-ce pas. Au cours du prochain match, j'espère m'améliorer encore.
Vous avez été distrait par beaucoup de choses. Est-ce que vous pensez que l'organisation devrait prendre cela en considération ? Il semblerait qu'il y avait beaucoup de bruit, n'est-ce pas ?
Non, je ne pense pas qu'il y avait beaucoup de bruit. Je crois que pendant un point, une personne a crié lorsque mon adversaire a servi. Mais moi, je ne me souviens pas de moments bruyants dans un match de 3 heures et demie. Non, pas de problème de ce côté-là.
Qu'est-ce que vous recherchez auprès de votre entraîneur, auprès de votre clan, lorsque vous ne jouez pas bien ?
Lorsque je suis pas en forme, lorsque je suis un petit peu à la peine, je ne dégage pas de sentiment positif. Donc pour mon entourage, c'est difficile de savoir ce que je suis. Moi, en fait, il faut que je sois beaucoup plus positif. J'espère que cela va aider tout le monde. Mon équipe aussi se nourrit de cela. Ces derniers mois ont été difficiles, notamment lorsque je suis frustré. Lorsque je suis saisi par la frustration, cela n'est pas simple pour eux, mais je suis très content de m'être qualifié pour le prochain tour. J'espère que je serai encore meilleur au prochain match.
Vous avez parlé du public français. Vous avez dit des belles choses sur le public français. Pouvez-vous nous parler des fans, des supporters dans d'autres tournois du Grand Chelem ? Deuxièmement, à Wimbledon, le public est derrière vous à chaque fois. En fait, on vous soutient tout le temps. Est-ce qu'il y a un avantage ou pas ?
Je ne vais pas me plaindre du public de Wimbledon. C'est mon tournoi du Grand Chelem où j'ai connu les plus belles réussites, donc je ne peux pas me plaindre. Bien sûr, l'atmosphère est complètement différente de celle de l'US Open. Pendant les points à Wimbledon, il n'y a pas beaucoup de bruit. A l'US Open, il y a du bruit, il y a une énergie qui se dégage. Par rapport à ici, le public est impliqué dans le match, le public connaît le jeu, le public apprécie le jeu. Ils aiment voir les joueurs se battre, ils se plaignent lorsqu'il y a des annonces qui sont faites par les juges de ligne, ou ils ne sont pas très contents lorsque des joueurs cassent leur raquette. Je pense que tous les Grands Chelems sont différents. L'ambiance est différente. Bien sûr, ce sont des cultures différentes. Mais c'est bien, c'est pour cela que ce tournoi du Grand Chelem est spécial.