Tennis. ATP/WTA - Quand La France attend un successeur à Yannick Noah
Par Dimitri FORTIN le 14/06/2018 à 20:30
Le constat semble évident, le tennis Français ne va peut-être pas si bien ! Si la présence des Bleus dans les 100 premiers mondiaux est plus forte que celle des Etats-Unis ou de l’Espagne, si Caroline Garcia est solidement installée dans les 10 premières mondiales, ce Roland-Garros édition 2018 présente encore un triste bilan pour le tennis tricolore. Heureusement, Nicolas Mahut et Pierre-Hugues Herbert ont remporté le titre en double, leur premier Roland-Garros, leur troisième Grand Chelem en double après avoir déjà gagné Wimbledon et l'US Open.
Vidéo - #RG18 : Arnaud Di Pasquale sur la relève chez les Francais !
Le plus mauvais bilan depuis 11 ans chez les hommes
Aucun Français présent en deuxième semaine, il faut remonter à 2007 pour trouver un aussi mauvais bilan. Malgré une excellente école pour amener des joueurs au plus haut niveau, ceux-ci ne parviennent pas à franchir le dernier échelon menant vers les plus grands titres. Le titre en Coupe Davis décroché l'année dernière à Lille ne doit pas être l'arbre qui cache la forêt. C'est toute une génération « dorée » dont on attendait tant, celle des Gasquet, Monfils, Tsonga qui ont tous dépassés la trentaine, une génération qui n'a pu apporter ce titre en Grand Chelem qui nous manque depuis 1983. La situation dans le tennis féminin n'est guère plus réjouissante, où Caroline Garcia se distingue, présente en huitième mais ne parvient pas elle non plus à battre les meilleures dans les tournois du Grand Chelem, à l'image de sa défaite contre Angélique Kerber.
Guy Forget et le tennis français : "J'espère qu'on aura de belles surprises dans les années à venir"
Un paradoxe très Français
Une densité au haut-niveau mais une incapacité à convertir l'essai. Henri Leconte s'est inquiété de ce mental trop souvent défaillant chez les joueurs Français. Si la formation technique est de grande qualité, on ne forme pas assez les jeunes talents à devenir des champions, la transition entre les juniors et l'âge adulte est souvent difficile. Si la base du système est bonne, il serait judicieux de s'inspirer de ce qui se fait dans d'autres pays, au risque demain de ne plus occuper les premiers rangs. Regarder ce qui se fait ailleurs comme l'a rappelé l'ancien finaliste de Roland-Garros, apprendre des modèles Serbes, Espagnols ou Russes, des pays qui ont dominé le tennis mondial et qui n'avaient pas les mêmes atouts que le notre. Le tennis Français n'a pas encore fait sa révolution...