Tennis. Roland-Garros - Sharapova voulait "retourner sur le Chatrier"
Par Roxane TEJERINA le 02/06/2018 à 13:12
Maria Sharapova retrouve ce samedi le troisième tour des Internationnaux de France - qu'elle a remporté par deux fois - pour la première fois depuis son huitième de finale en 2015. En 2016, elle purgeait déjà sa peine. En 2017, la FFT lui avait refusé une wild-card en live Facebook pour son retour à la compétition. Ce à quoi elle avait répondu que personne ne l'empêcherait d'accomplir ses rêves. Son début de quinzaine parisienne résonne comme une petite vengeance. Pleine de hargne et d'envie ce jeudi encore, la Russe s'est épargnée une troisième manche indécise quand la jeune Donna Vekic poussait pour revenir à 5-5 dans la seconde manche. Score final 7-5, 6-4. En conférence de presse, elle racontait : "Je pense que j'ai mené pendant le deuxième set, à l'inverse du premier set et, de toute évidence, comme vous l'avez dit, il y a eu des hauts et des bas. C'est aussi le fait que l'on ne connaît pas bien le jeu l'une de l'autre et on jouait peut-être sur un court différent du Suzanne-Lenglen. Dans l'ensemble, quand il a fallu faire le point, je l'ai fait."
Vidéo - Roland-Garros - Sharapova espère jouer sur le Chatrier !
Une adversaire de taille attend ce samedi l'ancienne n°1 mondiale: Karolina Pliskova, rescapée un peu plus tôt. "De toute évidence, il va falloir créer des points sur les deuxièmes balles, se mettre en position, ne pas s'attendre à des échanges très longs avec une telle opposante mais parfois, c'est ce qu'il faut pour gagner un match ; il faut faire attention à son service, servir mieux que l'autre. Mais cette partie de mon jeu s'est améliorée ces derniers mois et j'aime bien ce challenge face à une joueuse qui sert vraiment bien." D'ailleurs sur la programmation de ce match, voilà ce que Maria Sharapova en pensait... "Vous avez déjà le programme ? Parce qu'hier, moi, on me l'a donné à 19 h 30. Si vous le savez déjà quand je vais jouer samedi, dites-le-moi. J'aimerais être dessus du point de vue du tableau. C'est un match avec deux… s'il y a deux têtes de série, il y a beaucoup de gens qui l'attendaient, cela faisait longtemps que je n'ai pas joué contre Pliskova. Ce sera notre premier match sur terre battue et cela fait déjà assez longtemps que je ne suis pas revenue sur ce court. Je serais ravie d'y revenir et si c'est un autre il n'y a pas de problème."
La veille, Naomi Osaka (21e) racontait qu'elle considérait le tennis comme un travail: un lieu, des horaires à respecter, et puis on rentre chez soi. Visiblement, c'est tout le contraire pour la Russe. "Je ne pense pas du tout que ce soit comme un bureau. C'est évident. Il y a bien sûr un certain nombre de routines mais cela n'est pas comme un bureau, ce n'est pas un calendrier ou un horaire normal, on n'a pas des vacances normales, on fait beaucoup de sacrifices. Il y a beaucoup de choses qui sont difficiles à prévoir et c'est peut-être ce qu'il y a de plus dur quand on vieillit et que l'on a déjà fait le tour du quartier pour ainsi dire pendant un certain temps, et on a du mal à être là pour les gens autour de soi, pour son environnement parce qu'on ne peut pas, par exemple, rater un match du Grand Chelem. Mais c'est une carrière tout à fait spéciale. Il y a beaucoup de répétitions mais il y a aussi des moments fabuleux. Quand vous traversez les tunnels du Grand Chelem avec pleins de caméras, les raisons d'être là, l'anticipation, j'adore ce sentiment, j'adore trouver un moyen de gagner et ne croit pas qu'en restant assis dans un bureau on puisse penser à de tels moments."