Tennis. Roland-Garros - Tsurenko défie Swiatek : "Mieux jouer qu'à Rome..."
Par Aude MAZ le 05/06/2023 à 12:32
Lesia Tsurenko ne laisse que des miettes à ses adversaires depuis le début du tournoi. Alors qu'elle n'a concédé seulement 5 jeux à Barbora Krejcikova au premier tour, puis 3 à Lauren Davis avant que celle-ci n'abandonne, ce samedi elle a écrasé 6-1, 6-1 Bianca Andreescu. Certainement sa performance la plus aboutie. En face la Canadienne n'a pas réussi à sauver une seule de ses six balles de break concédées. Trop peu pour espérer mieux face à la 66e mondiale en pleine bourre. Cinq ans après l'Ukrainienne de 34 ans est à nouveau en huitième à Paris. Une belle renaissance après avoir beaucoup souffert physiquement et mentalement, à cause de la guerre et de son coude.
Vidéo - Iga Swiatek est en huitièmes à Roland-Garros
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"Une grosse décision pour moi que de continuer à jouer au tennis"
En conférence de presse, la joueuse est d'abord longuement revenue sur l'impact de la guerre sur son quotidien et surtout sur son moral, car il est difficile pour elle de jouer au tennis loin des siens. Alors, après une période difficile, désormais, elle apporte son aide financière : "Cela a été une grosse décision pour moi que de rester et de continuer à jouer au tennis. Cela m'a permis de plus travailler avec mon psychologue, parce que j'ai eu des crises d'angoisse. J'ai vraiment eu des moments très difficiles. [...] Et je vais être honnête, j'ai envie de gagner autant d'argent que je pourrai, pour donner autant d'argent que je pourrai. Et donc, pour moi, c'est quelque chose que je vois comme étant plus grand. J'ai décidé de continuer à jouer, et de rester sur le circuit pour cela."
An Iga Swiatek sized obstacle stands between @LTsurenko and the quarterfinals...and she's ready to rise to the challenge �'�#RolandGarros pic.twitter.com/VetphqMhx2
— Roland-Garros (@rolandgarros) June 3, 2023
Une décision forte motivée notamment par Alexander Dolgopolov qui s'est engagé sur le terrain : "Je n'ai jamais joué pour l'argent au cours de ma vie, je n'ai jamais pensé à l'argent en rentrant sur le court, ou aux dotations des tournois quand je rentrais sur le court. Comme je le disais l'année dernière, je suis arrivée à un point où je me suis dit, c'est soit je rentre à la maison, je donnerai de mon temps et je serai bénévole, et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour mon pays. Mais je dois dire que j'ai eu une conversation avec Alex Dolgopolov, qui m'a beaucoup aidée et qui a dit : 'Tu sais, nous, on a besoin d'argent.' Je lui ai dit : 'D'accord, je continue à jouer, je vais améliorer mon jeu, et ensuite, je ferai des donations'. C'est ce que je fais. Je fais ça beaucoup, et je me sens mieux lorsque je fais ça, parce que je me sens assez coupable de ne pas être en Ukraine."
"Iga c'est l'un des plus gros défis sur le circuit"
Ensuite, pour revenir sur le tennis, Tsurenko s'est exprimée sur sa future adversaire qui n'est autre que la n°1 mondiale Iga Swiatek : "Iga, c’est l’un des plus gros défis sur le circuit. Elle est numéro un mondiale. J'ai joué contre elle à Rome, je pense que c'était bien pour pouvoir sentir un peu son jeu, ressentir la vitesse de ses coups. Cela a été une bonne expérience pour moi, une bonne leçon pour moi. Je vais essayer de mieux jouer cette fois-ci. J'espère que ce match à Rome m'a beaucoup aidée".
Welcome back to the #RolandGarros last 16 @LTsurenko 🎉
— Roland-Garros (@rolandgarros) June 3, 2023
The world No.66 dispatches Andreescu 6-1, 6-1. #RolandGarros pic.twitter.com/YdW1qqzj7J
"L'inflammation est arrivée jusqu'à l'os"
Enfin, l'Ukrainienne a donné quelques détails au sujet de sa blessure au coude qui l'a beaucoup gêné l'année dernière : "J'ai essayé tout ce qui existait sur terre, parce que l'inflammation est arrivée jusqu'à l'os, et traiter l’os c'est très problématique. Vous pouvez demander à n'importe quel kiné, il vous dirait qu'il faut du temps tout simplement. Et mon souhait était de continuer à jouer, et j'en rêvais, c'était plutôt de l'ordre du rêve de continuer à jouer, et que mon coude par miracle irait mieux. J'ai pris une assez longue pause à la fin de l'année dernière. On a travaillé très dur sur l'équilibre du corps, de façon générale. Cela a marché. J'ai encore des douleurs, mais cela va beaucoup mieux."