Tennis. Tennis - Herbert parrain de "Futur Tennis Alsace"
Par Clémence LACOUR le 15/10/2016 à 09:47
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On le sait, il est financièrement compliqué d'être un joueur de tennis lorsque l'on n'est pas mebre du top 100, et surtout quand on est un Junior. Aussi les premières années sont-elles difficiles à vivre pour les jeunes joueurs dont les familles font souvent d'énormes sacrifices sans être certaines de la suite. Afin d'aider les jeunes Alsaciens dans les "années galère", Pierre-Hugues Herbert et l'association "Futur Tennis Alsace", ont pris la décision de créer une bourse.
Un renvoi d'ascenseur
Pierre-Hugues Herbert a lui-même été aidé par l'association quand il était jeune. Aussi est-il engagé à fond pour ce projet. "Je suis seul sur le court, mais autour de moi, il y a eu beaucoup de monde" raconte-t-il à L'Alsace. "J’ai la possibilité de redonner ce que l’on m’a donné. Je suis passionné de mon sport et j’arrive à en vivre. Quand on a décidé de se lancer dans le projet de devenir joueur professionnel avec mon père, on n’avait pas les fonds nécessaires. Il a réussi à me donner les moyens. On a beau être seul sur le terrain, ce n’est pas possible d’y arriver tout seul. Il y a plein de gens qui nous ont aidés, la Ligue d’Alsace, la Fédération et des mécènes." Lui qui n'avait pas énormément de moyens a ainsi pu vivre son rêve à fond jusqu'à toucher le firmament de l'ATP en double.
Parlons sous...
L'association a annoncé le chiffre du coût global de son projet. 160 000 €après 7 ans, 2011, fin des années Future, 273 000 € après 9 ans, 2013, fin des années galère, début réel de la carrière pro (80 000 € de pm), 450 000 €. Il faut dire que les premières années sont extrêmement coûteuses, et que l'argent est souvent un frein : "Beaucoup ont ce rêve, mais tout le monde n’a pas les moyens, a expliqué Pierre-Hugues Herbert au quotidien alsacien. La première année où les comptes ont été en positif, c’était vers mes 21, 22 ans. Pendant dix ans, on a investi et perdu de l’argent. Cela s’apparente plus à un marathon qu’à un sprint. Mon véritable but est d’aider le tennis alsacien." Son père, qui a donc vécu le problème de près renchérit : "L’idée est que l’argent ne soit pas un obstacle, du moins que ce ne soit pas la raison qui fait qu’un joueur n’aille pas au bout de son projet, affirme Jean-Roch Herbert. Mais il n’y a pas que cela. On peut aussi donner des conseils et aider dans pas mal d’autres choses au fur et à mesure que le projet se développe. Pierre-Hugues finance cette bourse, il a déposé une somme d’argent sur le compte de l’association et l’idée est de l’augmenter en élargissant le cercle des investisseurs pour ne pas se mettre de limites sur les différents projets qui nous seront présentés. Même si cela risque d’être un casse-tête pour savoir qui aider et comment… "
Une démarche exemplaire
Selon le secrétaire de la Ligue d'Alsace, Lionel Mangold, interrogé par les Dernières Nouvelles d'Alsace : "cette démarche est exemplaire". Dans son communiqué de presse, l'Association Futur Tennis Alsace explique ainsi : "La société évolue et le contexte économique aussi dans le monde du sport. L’argent publicse fait plus rare pour soutenir les initiatives. La FFT par exemple, pourtant richissime fédération s’il enest, a moins de subsides à consacrer au haut niveau pour cause entre autres, nous dit‐on, de travauxd’extension à Roland Garros." D'où l'idée de chercher les fonds autre part, chez des mécènes : "On est en droit de penser que le mécénat privé et l’esprit de débrouille offrent dès maintenant les meilleures garanties de succès pour qui rêve très fortde devenir un champion". L'idée est de financer, mais sans piloter : les jeunes pourront aller dans des structures privées ou publiques, et prendre le coach de leur choix : "À eux de trouver l’identité de leur propre projet." renchérit l'association. Elle ne démarchera d'ailleurs pas les candidats, qui devront se faire connaître via l'adresse futur.tennis.alsace@wanadoo.fr.