Tennis. US Open - Comment expliquer la défaite d'Andy Murray ?
Par Yannick GIAMMONA le 09/09/2016 à 07:31
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Ce mercredi, le n°2 mondial Andy Murray (29 ans) a été dominé en quarts de finale de l'US Open par le Japonais Kei Nishikori (7e, 26 ans) au terme d'un magnifique combat en cinq sets. Favori de cet US Open, le Britannique a mis fin à une série de sept finales consécutives depuis Monte-Carlo au mois d'avril, où il avait chuté en demies face à Rafael Nadal (5e, 30 ans). Depuis, son été avait notamment été ponctué par une finale à Roland-Garros, une victoire à Wimbledon et une médaille d'or aux Jeux Olympiques de Rio. Certains spécialistes commençaient même à voir une menace poindre pour le n°1 mondial Novak Djokovic. Mais Murray a-t-il vraiment tout perdu avec cette défaite, et comment s'explique-t-elle ?
La fatigue a rattrapé Murray comme le manque de réussite à New York
A voir l'enchaînement des tournois et des victoires depuis le début de l'année, on peut comprendre que le n°2 mondial ait été fatigué. Dans les deux derniers jeux du match, il ne faisait pas moins de six fautes directes, dont une double faute. De plus, il n'avait plus perdu en cinq sets en Grand Chelem depuis Roland-Garros en 2015. Frustré, énervé, il s'est même agacé lorsque l'arbitre a interrompu un point à cause d'une enceinte qui a explosé et fait un bruit assourdissant dans l'enceinte du Arthur Ashe Stadium. Finaliste à l'US Open en 2008, il remportait là son premier titre du Grand Chelem en 2012. Mais depuis, la réussite fuit l'Ecossais à New York : il n'y a plus dépassé les quarts de finale depuis 2012, éliminé à ce stade de la compétition en 2013 (par Stan Wawrinka) et en 2014 (par Novak Djokovic), et même en huitièmes l'an passé contre Kevin Anderson. Murray s'est simplement expliqué à ce sujet en déclarant en conférence de presse : "C’est juste que, pour différentes raisons, l’US Open est le Grand Chelem le plus difficile, pour tout le monde." Arrivant en dernière position dans le calendrier, ceci est justement valable pour les joueurs ayant déjà beaucoup joué et beaucoup gagné tout au long de l'année.
Nishikori en réussite à l'US Open et le toit semble avoir gêné Murray
Le Japonais, au contraire du Britannique, et lui dans une bonne dynamique à New York. C'est bien là qu'il a disputé à ce jour sa seule finale en Grand Chelem, perdue en 2014 face à Marin Cilic. De plus, il joue toujours bien à Flushing Meadows, réalisant ses meilleurs performances. C'est en effet dans ce tournoi qu'il avait atteint son premier huitième de finale en Majeur, en battant à l'âge de 18 ans des joueurs comme David Ferrer. Autre statistique : jamais Nishikori n'a perdu contre un joueur du Top 10 à l'US Open... Enfin, que dire du toit qui a été fermé alors que tout allait bien pour Murray, qui menait 6-1, 3-2 ? Cette décision de fermer le toit a semble-t-il surpris l'Ecossais, comme il le confiait après le match : "On nous avait dit en début de tournoi qu’en cas d’averse, si les prévisions étaient bonnes, ils laisseraient le toit ouvert. Pourquoi ça n’a pas été le cas aujourd’hui, je n’en sais rien." Quoiqu'il en soit, le n°2 mondial a moins bien joué dans des conditions indoor...
Les conséquences de la défaite d'Andy Murray ?
Il aurait pu jouer les quatre finales de tous les tournois du Grand Chelem dans la même saison, mais il ne rejoindra pas Rod Laver (1969), Roger Federer (2006, 2007, 2009) et Novak Djokovic (2015) qui avaient réussi cela avant lui. En remportant l'US Open, il aurait pu être n°1 à la Race, le classement sur un an, mais ce ne sera pas le cas, Djokovic restant au sommet du tennis mondial. Il aurait pu poursuivre sa série de sept finales consécutives depuis Monte-Carlo au mois d'avril, mais sa série s'arrête donc là. Enfin, il ne sera pas le second membre du célèbre "Big Four" à rallier les demies aux côtés de Djokovic.