Tennis. US Open (H) - La bannière étoilée est en berne
Par Christophe de JERPHANION le 31/08/2014 à 15:28
Ce samedi, jour de l'anniversaire d'Andy Roddick, dernier Américain vainqueur d'un tournoi du Grand Chelem, les deux derniers représentants de la bannière étoilée sont tombés, sans gloire, dès le 3e tour de l'US Open. Pour la deuxième année consécutive, aucun joueur américain ne disputera la deuxième semaine du Grand Chelem national...
Sam Querrey, c'est vrai, est tombé sur un Novak Djokovic retrouvé qui l'a complètement étouffé, dès le premier point du match. Mais, force est aussi de reconnaître que le 57e mondial a raté son match, inefficace au service, dans ses enchaînements derrière son énorme première et commettant un grand nombre de fautes directes, qui lui ont mis un peu plus la tête sous l'eau.
Plus tard, c'est John Isner, n°1 Américain, qui a chuté. Et, décidément, il va finir par se croire maudit : pour la 3e année consécutive, il a dû s'incliner au même stade du tournoi contre le même adversaire ! Comme en 2012 et 2013, c'est l'Allemand Philipp Kohlschreiber qui a mis fin au parcours du géant de Greensboro.
Un match paradoxal : John Isner a servi 42 aces, mais a perdu. John Isner n'a pas été breaké dans ce match et a même réalisé l'unique break de cette rencontre, mais a perdu. John Isner, qui avait gagné deux fois plus de tie-breaks qu'il n'en avait perdu en 2014, a été dominé dans les 3 jeux décisifs du match par Philipp Kohlschreiber, qui lui, au contraire, a un ratio négatif dans l'exercice...
C'est comme si tout se liguait contre les compatriotes de l'Oncle Sam. Il y a un mois, Andy Roddick, dernier champion américain chez les garçons, évoquait la disette traversée par son tennis national. Le constat n'est que plus rude, ce dimanche, en ne voyant pas de Stars and Stripes à côté des noms des joueurs encore présents dans le tableau.
Avec seulement six joueurs dans le Top 100, dont un seul dans le Top 20 et les autres, autour de la 50e place, on est loin de la glorieuse armada des années 80 et 90. Donald Young, Steve Johnson ou encore Jack Sock, attendus du côté de Flushing Meadows après un début d'été intéressant, ont encore une fois déçu.
Il faut maintenant espérer que la relève, emmenée par Noah Rubin, 18 ans, vainqueur de Wimbledon chez les juniors, ou Stefan Kozlov, 16 ans et finaliste de deux Grands Chelems juniors en 2014, tiennent leurs promesses, confirment chez les séniors et redonnent du souffle à un tennis américain qui peine à produire de nouveaux champions capables de remporter les plus grands titres.