Tennis. US Open - Tessah Andrianjafitrimo : "Je ne lâcherai pas"
Par Thibault KARMALY le 08/09/2016 à 16:30
Vidéo - ATP/WTA - L'US Open 2016 à suivre sur TennisActu.net
A 17 ans, Tessah Andrianjafitrimo jouera ce jeudi les huitièmes de finale de l’US Open Junior. Classée 317e à la WTA, la Française n’a rien lâché lors de ses deux premiers tours. A chaque fois menée d’une manche, la Montpelliéraine a d’abord renversé la Roumaine Ioana Minca (17 ans) en trois manches (3-6, 6-4, 7-5) au premier tour, puis l’Américaine Claire Liu (16 ans, 519e), tête de série N°10, également en trois manches (2-6, 6-4, 6-1) au deuxième tour. Qualifiée pour les huitièmes de finale à Flushing Meadows, Tessah Andrianjafitrimo dispute son dernier tournoi du Grand Chelem en Junior, avant de sauter dans le grand bain du circuit WTA. Si être la seule Tricolore encore en lice à ce stade à New York "l’attriste un peu", la jeune française bénéficie d’une solide structure qu’elle détaille au micro de TennisActu, et dévoile ses ambitions pour son dernier "Majeur" en Junior.
Tessah Andrianjafitrimo, un mot sur le match, c’était une belle bagarre, le deuxième a-t-il été crucial ?
J’ai mal démarré, je savais que je n’étais pas au top de mon tennis. Il fallait que je l’accepte, tout simplement. Au fur et à mesure que le match s'est déroulé, je l’ai accepté, tout en ne lâchant rien. C’est ce qui fait que ça a tourné.
C’est un tournoi qui est assez fantastique ici, avec les installations, on en prend plein les yeux. Ce n’est pas Disneyland, mais ça y ressemble…
C’est ici que j’ai eu mes meilleurs résultats en Grand Chelem Junior, l’année dernière, j’avais passé deux tours aussi. Et comme c’est mon dernier tournoi en Junior, j’ai envie de tout donner.
On parle souvent de « relève française », n’est-ce pas trop pesant de voir qu’il n’y pas beaucoup de Juniors français dans les tableaux ?
C’est vrai qu’il n’y en a pas beaucoup. Pour l’instant, je suis la seule… J’espère que les petites arrivent derrière moi. En tout cas pour ma part, je compte tenir la route et je ne lâcherai pas, à l’image du match d’aujourd’hui.
C’est vraiment dur d’être toute seule, d’être isolée quand on voit que tous les autres pays sont représentés ?
Cela reste un sport individuel. Après, c’est triste de voir qu’on est dans un Grand Chelem et que je suis la seule Française qu’il reste. J’espère que certaines vont arriver plus vite…
Vous êtes classée aux alentours de la 300e place à la WTA. Parlez-nous de votre structure ?
Je m’entraîne avec mon père depuis toujours, qui est mon B.E. (Brevet d’Etat, aujourd’hui D.E., Diplôme d’Etat). Je travaille également avec Pierre Cherret, qui est adjoint DTN à la "Fédé", et qui nous aide beaucoup. Ensuite il y a Alex, ainsi que Jonathan, mon agent. J’ai également un entraîneur physique, qui est un entraîneur de rugby.
Tout comme Lucas Pouille, dont l’entraîneur physique vient aussi du rugby…
Je ne savais pas ! (Rires) Je viens du Gers… Donc je m’entraîne dans le Gers avec mon entraîneur physique, qui s’appelle Laurent Sousbie.
Des propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu, à New York.