Tennis. Wimbledon - Anderson : "Ravi, mais triste pour John Isner"
Par François-Xavier PIPART le 14/07/2018 à 13:22
Kevin Anderson, après avoir battu le grandissime favori Roger Federer en quarts de finale, s'est qualifié pour la finale de Wimbledon en arrachant la victoire contre John Isner 26-24 dans le dernier set, après 6 heures et 36 minutes d'un rude combat. Un triomphe forcément savoureux à vivre pour le Sud-Africain. Cependant, à l'issue de son match marathon et pendant sa conférence de presse, Kevin Anderson avait bien du mal à extérioriser sa joie. La raison ? Une fatigue physique compréhensible couplée à un sentiment de compassion pour son adversaire, qui méritait cette victoire probablement tout autant que lui. "Bien sûr, je suis vraiment ravi de me qualifier, mais en même temps, je suis aussi triste pour John parce que ce n'est pas évident de perdre ce genre de matchs - une demi-finale à Wimbledon -, et surtout dans ce genre de conditions, avec un tel score."
There were so many emotions after the match yesterday. Reaching the final at @Wimbledon has always been a dream for me. Thank you all for your support, your messages and for being part of my journey. Now it's time to get ready for Sunday ðŸ'ª pic.twitter.com/qzZpbfmJln
— Kevin Anderson (@KAndersonATP) 14 juillet 2018
Le Sud-Africain a également été interrogé sur la manière dont il a vécu ce 5e set, qui a duré près de 3 heures. "On est vraiment dans une guerre d'usure. Ca va bien plus loin qu'un simple match de tennis. Finalement, ça se résume à celui qui va tenir plus longtemps que l'autre. C'est vraiment dur avec ce format que nous avons en Grand Chelem. A la fin de ce match, je suis évidemment fou de joie d'avoir gagné, mais en même temps, tu as l'impression que ça aurait dû être un match nul. En plus, j'étais derrière à chaque fois dans le dernier set donc ça a été encore plus dur. Mais à chaque fois, j'ai réussi à obtenir un bon départ dans les jeux".
Après l'US Open 2017, c'est donc une 2e finale de Grand Chelem en moins d'un an pour Kevin Anderson, qui atteindra au minimum la 5e place mondiale lundi (4e avec le titre). Une véritable progression mentale pour le Sud-Africain, qui n'avait jusque-là atteint qu'un seul quart de finale en Grand Chelem, à l'US Open en 2015. Les 6 derniers Grands Chelems ont été partagés entre Rafael Nadal et Roger Federer. Peut-il créer l'exploit de remporter un premier titre du Grand Chelem dimanche, à la manière d'un Marin Cilic en 2014 à l'US Open ou d'un Del Potro, toujours à l'US Open, en 2009 ? Réponse dimanche.