Tennis. Wimbledon - Djokovic : "Je suis un être humain, comme vous !"
Par Roxane TEJERINA le 10/07/2018 à 12:27
Comme en 2017 et lors de neuf de ses treize participations à Wimbledon, Novak Djokovic est en deuxième semaine. Pour le plus grand plaisir du public britannique, qui l'a vu triomphé déjà trois fois (2011,2014, 2015)... ou presque. Car son adversaire n'était autre que Kyle Edmund, n°1 britannique depuis qu'Andy Murray s'était éloigné des courts à cause d'une blessure à la hanche. Le premier set, c'était bien le local qui l'empochait. Mais le Serbe, qui n'avait jusqu'ici perdu que douze jeux, a retrouvé son rythme de croisière pour aller s'imposer en quatre manches. Dans le dernier set, il mettait plus que jamais la pression et se procurait des occasions avant d'enfin breaker son adversaire au meilleur moment à 4-4. Score final 4-6, 6-3, 6-2, 6-4. Grâce à ce succès, il dépase Jimmy Connors (43) au nombre de huitièmes de finale les plus disputés en Grand Chelem. En conférence de presse, le Serbe est revenu sur son adversaire et le public !
"Je suis super content, Kyle Edmund joue probablement le tennis de sa vie depuis douze mois, lors de notre dernière rencontre, il a gagné. Il a mieux joué que mois pendant un set et demi, il jouait très proprement... Je crois que ce match a été d'une grande qualité, très intense... Juste quelques mauvais points. [...] Kyle a énormément progresser depuis qu'il a commencé à travailler avec son nouveau coach. Il a completé son jeu. Il est top 20, il va se rapprocher du top 10. C'est certain qu'il va être un candidat potentiel." Concernant ses interlocutions fréquentes avec le public, pour extérioriser. "Si vous étiez à ma place vous comprendriez sûrement... Ces matchs sont très intenses, un service ou une frappe peut faire tourner le match, il y a eu beaucoup d'émotions à gérer, spécialement vers les fins de set et parfois on extériorise négativement ou positivement... Ça ne me plait pas plus que vous lorsque je casse une raquette ou que je crie mais je dois accepter que je suis un être humain comme tout le monde, que je peux ressentir la pression comme chacun. Les provocations du public je peux tolérer un moment mais au bout d'un moment quand ça persiste, je vais réagir et montrer que je suis quand même présent sur le court ! Il y a beaucoup de pression, d'autant plus lorsqu'on joue un joueur qui est à domicile, le public sentait qu'il pouvait gagner après le premier set, j'ai eu mon avertissement pour le temps pris mais ce n'est pas juste la manière dont certaines personnes du public m'ont traitées."