Tennis. Wimbledon - Mouratoglou : "Serena s'était un peu perdue"
Par Bastien RAMBERT le 09/07/2016 à 13:03
La numéro un mondiale Serena Williams disputera samedi à Wimbledon sa troisième finale de suite en Grand Chelem. Battue à l'Open d'Australie puis Roland-Garros, l'Américaine retrouve son bourreau à Melbourne : Angelique Kerber. Son coach Patrick Mouratoglou nous l'assure : Serena est prête pour la revanche.
Vidéo - Wimbledon 2016 c'est à suivre sur Tennisactu.net
Patrick, c'est un remake avec une Angelique Kerber encore une fois très impressionnante mais Serena l'est aussi...
L'intérêt de se tromper et de faire des erreurs, c'est d'apprendre. C'est ce qui s'est passé en Australie. On va tirer des enseignements de cette finale, notamment sur le plan tactique. Il s'est passé beaucoup de choses. Certes, elle n'a pas joué à son niveau habituel certes. Ne serait-ce qu'en jouant ce niveau-là ça peut passer mais on a essayé de mettre toutes les chances de notre côté et ce que l'on a fait. On a vraiment analysé de ce qui s'est passé en Australie. On a travaillé sur tous les enchaînements de son adversaire (Kerber), les enchaînements que Serena doit mettre en place face à elle dans cette finale. Nous sommes prêts.
Et émotionnellement, comment ça va ?
Il y aura forcément de l'émotion car il y a toujours beaucoup d'émotions pour Serena dans une finale de Grand Chelem. Il y en aura d'autant plus qu'elle a perdu la finale en Australie contre cette même joueuse. Cela aura forcément un impact sur elle. Maintenant, il faut du stress pour bien jouer, être efficace. Ce qui m'intéresse le plus c'est à la fois la manière dont Serena va gérer sur le plan tactique ce que l'on a travaillé face à cette joueuse mais surtout, et c'est probablement le plus important, savoir si on va retrouver la Serena que l'on connaît tous dans ses grands matchs, sa capacité de monter son niveau de jeu quand elle est en difficulté, à réagir et à s'imposer en championne qu'elle est, ce qu'elle a eu du mal à faire ces huit derniers mois. Elle s'était un peu perdue. La défaite de l'US Open (Ndlr : en demies contre Vinci, à deux victoires du Grand Chelem calendaire) lui a fait beaucoup plus mal qu'elle ne l'a pensé. Elle a traîné cette défaite pendant plusieurs mois. J'ai la sensation d'avoir retrouvé Serena Williams quatre jours après Roland-Garros. J'ai eu une discussion avec elle et j'ai dit en raccrochant : "ça y est, elle est de nouveau parmi nous." Réponse samedi.
Qu'a-t-elle travaillé en plus ?
C'est simplement comprendre ce que fait son adversaire, comprendre ce qui lui a posé des problèmes dans son précédent match et s'assurer que cela ne va pas en poser dans le prochain car on a travaillé là-dessus. Pas besoin de se couper les cheveux en quatre : c'est relativement simple. Les choses doivent être claires et simples. Quand c'est le cas, ça marche beaucoup mieux.
Propos recueillis à Wimbledon par la rédaction de Tennis Actu