Tennis. Wimbledon - Novak Djokovic : "Il y a eu des moments de doute"
Par Roxane TEJERINA le 16/07/2018 à 18:10
A Wimbledon, Novak Djokovic est chez lui. Peut-être moins que Roger Federer, qui y a triomphé huit fois, alors que le Serbe n'a soulevé "que" quatre fois le trophée. Sa qualification pour sa première finale dans un tournoi majeur depuis l'US Open 2016, il l'a remporté avec la manière, face à "son plus grand rival", Rafael Nadal, qu'il avait affronté 51 fois auparavant. Après 5h14 de combat - cette demi-finale est devenue la deuxième plus longue du tournoi britannique après... celle entre John Isner et Kevin Anderson la veille -, le détenteur de douze titres du Grand Chelem est venu à bout du n°1 mondial, 6-4, 3-6, 7-6 (9), 3-6, 10-8. Incroyable quand on pense qu'à Barcelone ou Madrid il courait encore après sa forme physique. Retour sur ses confidences en conférence de presse.
Vidéo - Novak Djokovic : "C'était fantastique face à Nadal"
"Quand vous jouez à un si haut niveau face à l'un de vos plus grands rivaux, peut-être même mon plus grand rival, c'est très intense, on ressent énormément d'émotions. Vous les combattez mais c'est important d'arriver à se contrôler même si tout ne va pas comme on voudrait. C'est un immense challenge, on ne peut pas ne pas ressentir d'émotions et ne jamais rien montrer, même si Federer par exemple est un maître en la matière, à l'intérieur de lui il doit sûrement se battre face à ses émotions. C'est ce qui est arrivé parfois aujourd'hui, j'ai parfois perdu mon calme. Quand Rafael Nadal a des opportunités, il les saisit. Lorsqu'il en voit une, il l'utilise. Il a le bon tempo. C'est probablement le plus gros combattant de tous les temps, il se bat tout le temps, toujours, sur chaque point et jusqu'au dernier. Lorsqu'on rentre sur le court, on sait qu'on va devoir gagner nos points, qu'il ne donnera rien, c'est déjà une énorme concentration. Si on veut être compétitif face à un joueur comme lui on doit donner tout ce qu'on a."
"Il y a des moments de doute, de frustration, tout le monde passe par là. Je ne connais personne qui puisse être tout le temps à 100%, c'est on est des humains, c'est ainsi que marche la vie. A propos de ma position maintenant, c'est spécial car j'ai franchi des obstacles et j'ai réussi à me hisser en finale d'un Grand Chelem. Si vous m'aviez dit ça il y a six mois, je n'y aurais pas cru. Le tournoi de Rome a été bon, Roland-Garros assez bon, mais c'est vraiment sur la saison sur gazon que j'ai senti que je jouais de mieux en mieux."