Tennis. WTA - Miami - Jelena Ostapenko ou la prise de risque maximale

Samedi, Jelena Ostapenko tentera de remettre à égalité son nombre de titres et son nombre de finales perdues. Elle est pour l'instant en décifit : trois échecs en finale, pour deux titres. Mais quand on y pense, on se dit que son titre surprise à Roland-Garros l'année dernière vaut bien quelques finales perdues. A Miami, la jeune femme de 20 ans a confirmé ce qu'elle savait déjà : elle est au niveau. Elle a écoeuré Timea Babos, Petra Kvitova, Elina Svitolina et, dernièrement, l'invitée surprise Danielle Collins. Sans perdre un seul set! Impressionnant. Car jusqu'ici cette saison, elle n'avait remporté "que" quatre matchs. Donc moins que sur cette seule douzaine. Retour sur ses confidences tout au long du tournoi de Floride...

Vidéo - Jelena Ostapenko en finale pour un 3e titre

Avant de faire son entrée en lice face à la Hongroise Babos, la n°5 parlait une fois de plus de ce statut acquis suite à sa victoire Porte d'Auteuil. Une pression un peu dure à encaisser. "Je pense que je travaille plus dur qu'en 2017, je pense que je suis en train de progresser, j'ai besoin de matchs et je pense que je vais trouver mon rythme dans les deux-trois prochains tournois ! Ça a été un peu compliqué de démarrer cette nouvelle saison avec le statut de top 10. Les gens attendent plus de moi et je dois produire du tennis de haut niveau dans presque chaque match..."

.@JelenaOstapenk8 grabs the hold with a forehand winner and is a game away from the @MiamiOpen final! pic.twitter.com/Hc4i9fczIK

— WTA (@WTA) March 30, 2018

Le tournant, c'est peut-être la rencontre face à Elina Svitolina. Une rencontre qu'elle aurait pu redouter, face à une joueuse en très grande forme cette saison : deux titres à Brisbane et Dubaï. Mais la plus jeune des deux n'a jamais tremblé et a produit une prestation qui a mis tout le monde d'accord : 44 coups gagnants pour 42 fautes. Que dire de plus ? Après cette grosse performance, Jelena Ostapenko a avoué que par le passé elle n'avait peut-être pas été aussi agressive. Ça, c'était avant. Maintenant, la Lettone n'a plus peur de frapper et surtout de rater. "Je savais qu'il fallait que je sois agressive. Et lorsque j'avais une occasion, j'y suis allée. Evidemment certaines balles étaient fautes parce que j'ai essayé d'être agressive pendant la totalité du match, mais je pense que le ratio coups gagnants/fautes directes est quand même positif. [...] Désormais j'y vais lorsque j'ai une occasion, sans avoir peur de la mettre dehors."

Perfecting the �'� for Saturday’s final.@JelenaOstapenk8 #MiamiOpen pic.twitter.com/A87UP1L4nd

— Miami Open (@MiamiOpen) March 30, 2018

Sa performance n'est pas sans rappeler ses matchs disputés à Roland-Garros, tournoi qui l'a définitivement révélé au grand public. En demi-finale et alors 47e mondiale, Jelena Ostapenko avait étrillé Timea Bascinsky de 50 coups gagnants pour 45 fautes directes. Pour renverser en finale une Simona Halep malheureuse en Grand Chelem (trois finales disputées, trois finales perdues...) sur 54 coups gagnants et 54 fautes directes. Une prise de risque maximum, qui paye. Samedi, la championne de la Porte d'Auteuil rencontrera la championne de l'US Open, Sloane Stephens, pour tenter d'ajouter à son palmarès son deuxième plus gros titre, et son premier depuis Séoul en septembre.