Tennis. WTA - Miami - Sloane Stephens triomphe face à Ostapenko !
Par François-Xavier PIPART le 31/03/2018 à 20:43
Incroyable Sloane Stephens ! Quasiment incapable de gagner un match pendant près de 6 mois après l'US Open 2017, l'Américaine en a remporté 6 d'affilée à Miami. Samedi, avec une défense remarquable, elle a écoeuré Jelena Ostapenko en 2 sets, 7-6(5), 6-1. Pas loin d'empocher la première manche, la Lettonne a ensuite enchaîné fautes directes sur fautes directes et n'a pas réussi à retrouver son rythme. Sloane Stephens remporte ainsi son 6e titre en autant de finales jouées.
Vidéo - WTA - Miami - Stephens triomphe à la maison
.@SloaneStephens claims the @MiamiOpen crown!
— WTA (@WTA) 31 mars 2018
Downs Ostapenko, 7-6(5), 6-1! #MiamiOpen pic.twitter.com/TiiOM2BhNC
Jelena Ostapenko, en entrant sur le court samedi pour jouer la 6e finale de sa carrière, a opté pour la même tactique que lors de ses précédents matchs : agresser. Inlassablement. Une tactique qui s'est avérée payante cette semaine puisqu'elle a réussi dans la plupart de ses matchs à Miami à frapper plus de coups gagnants que de fautes directes. Contre Elina Svitolina en quarts de finale, elle est parvenue à avoir un différentiel positif (+2) ; de même contre Danielle Collins en demi-finale. Cependant, face à Sloane Stephens samedi, "Aljona" n'a pas eu autant de réussite.
Dans la première manche, après 4 breaks successifs, Jelena Ostapenko est pourtant la première à remporter son jeu de service sur un coup droit long de ligne ravageur (3-2). Mais on le sait, la jeune Lettonne est capable du meilleur comme du pire. Sur courants alternatifs, elle perdra ensuite 3 jeux successifs face à une Sloane Stephens solide du fond du court (3-5). Dos au mur, Ostapenko a cependant cette faculté de se libérer. Elle parvient à forcer l'Américaine à servir pour le set en augmentant son pourcentage de premières balles puis débreake immédiatement avec de grandes frappes de coup droit, bien aidée aussi par la double faute de Stephens à 30A (5-5). 2 breaks plus tard (il y en aura eu 8 au total dans ce premier set) et les voilà engagées dans un tie break dont l'Américaine, dont le niveau de jeu est beaucoup plus constant (à l'image du point ci-dessous), sortira vainqueur (7-6 (5)), en concrétisant sa 4e balle de set.
.@SloaneStephens goes up 4-2 on the first changeover and the @MiamiOpen crowd is pumped! #MiamiOpen pic.twitter.com/LxiFMgKzOC
— WTA (@WTA) 31 mars 2018
Pour Jelena Ostapenko, il s'agissait alors de réduire son nombre de fautes directes (29 (!) dans la première manche) pour espérer pouvoir amener son adversaire dans un 3e set. Mais en réalité, c'est l'inverse qui se produisit. Enchaînant fautes directes sur fautes directes, la Lettonne s'enferme dans un cercle vicieux dont elle ne parviendra pas à sortir. La balle de match résume parfaitement le match : une belle agressivité d'Ostapenko, une belle défense de Stephens et la faute qui arrive trop rapidement chez la Lettonne. La moue désaprobatrice d'Ostapenko après la balle de match est justifiée : elle a été coupable de 48 fautes directes dans un matchs où 20 jeux ont été disputés... Le match était dans sa raquette, mais sa raquette semble l'avoir laissée tomber samedi.
Final Stats: Stephens d. Ostapenko#MiamiOpen pic.twitter.com/qXiAc6BQUk
— WTA Insider (@WTA_insider) 31 mars 2018
Quant à Sloane Stephens, on peut souligner la défense admirable dont elle a fait preuve, notamment dans la première manche. Si Jelena Ostapenko a autant vendangé, c'est aussi parce qu'elle renvoyait la balle de trop. Avec cette jolie victoire, l'Américaine remporte le 2e plus gros titre de sa carrière après l'US Open en 2017 et son 6e titre en carrière pour autant de finales jouées. Lundi, elle sera 9e au classement WTA avec 300 points de retard seulement sur la numéro 1 américaine Venus Williams mais aucun point à défendre jusqu'à début août. La joie de l'Américaine au moment où elle soulève le trophée est contagieuse : redescendue à la 934e place mondiale en août 2017 après avoir manqué 1 an de compétition en raison d'une blessure au pied gauche, Sloane Stephens est revenue au sommet de la hiérarchie certainement bien plus vite qu'elle ne l'aurait imaginé...
When the bang from the confetti machine surprises you... pic.twitter.com/wfVJuA81jk
— Jimmie48 Photography (@JJlovesTennis) 31 mars 2018