Tennis. ATP - Le secret du renouveau de Jo-Wilfried Tsonga
Par Sylvain FALCOZ le 01/03/2017 à 16:35
Jo-Wilfried Tsonga nage dans le bonheur. Vainqueur de deux tournois ATP consécutifs (Rotterdam et Marseille), il fait un retour fracassant dans le Top 10 (7e), et redevient numéro 1 tricolore. Le joueur de 31 ans sera également bientôt papa pour la première fois dans quelques mois. Une perspective qui semble lui donner des ailes sur le terrain, mais qui ne constitue pas la seule explication de ses performances actuelles. Car si le Manceau semble être dans la forme physique de sa vie, il le doit en grande partie à un homme dont on ne parle que rarement. Cet homme, c’est Xavier Moreau. Celui qui fut le préparateur physique d’Amélie Mauresmo dans ses grandes années (notamment 2006 avec ses titres à Melbourne et Wimbledon) s’occupe désormais de Tsonga. Lors d’un entretien réalisé en décembre dernier pour Le Figaro, ce dernier s’était confié sur ses méthodes de travail. Basées sur une grande variété d’exercices (séances de réveil musculaire, sessions plus intenses avec travail d’endurance et de force), elles s’appuient également sur un sport très en vogue dans la préparation des joueurs de tennis : la boxe : "La priorité, c’est que Jo exprime ses qualités physiques dans son tennis. Le tennis, c’est un sport de combat avec une balle jaune. Pour Jo, j’ai utilisé la boxe pour une problématique d’appuis. Dans un exercice de ring imaginaire, l’idée est qu’il envoie dans mes gants des parpaings à transformer ensuite en missiles sur le court. "
Vidéo - La réaction de Tsonga après son titre à l'Open 13
Xavier Moreau est un habitué du tennis français, qu’il côtoie depuis plus d’une quinzaine d’années. Il a travaillé avec Amélie Mauresmo, Mary Pierce et est également aux côtés des équipes de France de Fed Cup et de Coupe Davis. Une expérience qui ne l’empêche pas de rester particulièrement humble sur son apport auprès des joueurs : "Il faut avoir beaucoup d’humilité à propos de notre contribution aux réussites ou aux échecs des sportifs. Une certitude : je n’ai pas empêché un athlète de réussir. Le physique n’est qu’un moyen pour parvenir au sommet." Mais pour lui, la réussite d’une carrière est incompatible avec l’absence de périodes de récupération, et s’inspire notamment de la gestion du numéro 1 mondial, Andy Murray, sur son calendrier : " Il construit de façon très rationnelle son calendrier avec ses compétitions, ses phases de repos et de récupération. Les sportifs de haut niveau peuvent pousser très loin la machine, mais quand on n’aménage pas de temps de repos et de récupération, on est rattrapé par la blessure. " Des méthodes qui semblent donc une nouvelle fois porter leurs fruits. Il n’y a plus qu’à espérer pour le Manceau qu’elles le propulsent lui aussi vers le Graal ultime : un premier titre du Grand Chelem.