Tennis. ATP - Metz - Gilles Simon : "Tout s'est mal goupillé"
Par Clémence LACOUR le 27/09/2015 à 20:43
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Gilles Simon a été battu ce dimanche en finale de l'Open 250 de Moselle sur le score de 7-5, 1-6, 6-2. Si le score est sévère dans le troisième set, ce beau match est un résultat encourageant pour celui qui a connu des déboires lors de la tournée nord-américaine, avec des éliminations précoces au Canada, à Cincinnati, et surtout une élimination d'entrée à l'US Open. Le Français, actuel n°10 à l'ATP, est revenu sur cette défaite en trois sets face à Jo-Wilfried Tsonga qui, lui, a connu une beau tournoi à New-York, où il s'est hissé en quarts de finale.
Gilles, comment analysez-vous ce match et cette finale contre Jo ?
Le premier set me fait déjà très mal, parce que dans le premier set, j'ai beaucoup d'occasion, je contrôle 80% des points quand la balle est en jeu mais je pense que ses stats sur ses deuxièmes balles est extrêmement faible, j'ai l'impression que je le maintiens, que je gagne vraiment tous les points mais qu'est-ce qu'il sert bien au début ! Je crois qu'il est à 80% de premières au premier set, pas loin à mon avis et à 210-220. Donc j'ai des occasions mais j'arrive pas à les faire. Je ne suis pas en danger sur mon service, je suis devant au tie-break et finalement ce premier set je le perds, alors que j'ai l'impression qu'il aurait vraiment pu tourner pour moi. Et les deux sets suivants, l'un va dans mon sens, l'autre dans le sien. Sur l'ensemble du match, j'étais dominateur sur deux sets et le problème, c'est que j'en ai perdu un des deux.
Et dans le quatrième jeu, on a l'impression que ça se goupille mal pour vous ?
De toute façon, dans ce match, tout s'est mal goupillé, de manière générale. Après c'est la force du jeu de Jo sur ces surfaces-là, ces surfaces rapides, c'est pour ça que c'est là qu'il est le meilleur. En début de match, il ne joue pas bien, il fait beaucoup beaucoup de fautes directes mais ça ne se traduit pas au score parce que quand tu as des balles de break, il y a de grosses premières qui tombent, parce qu'il fait ce qu'il faut quand il faut, finalement; j'arrive à 5-4 dans le tie-break et soudain il envoie deux retours et ceux-là, ils sont dedans. Voilà, c'est ce qui fait sa force, il est bon sur ces points-là, on le sait. Maintenant, je pense que c'était celui-là, le set à gagner. Après, c'est vrai que début du troisième n'est pas pour moi non plus: deux points énormes pour me breaker et deux lets. Ca fait beaucoup et du coup ça a été dur pour moi physiquement à la fin. J'ai beaucoup travaillé tout le match, puisque j'ai été derrière tout le match alors que ça aurait été important d'être devant, surtout quand on est dominateur du fond du court et sur les échanges. Je pense que ça aurait été un match bien plus dur à jouer pour lui. C'est le seul regret que j'ai. Je n'ai pas de points en particulier, à part bien sûr les deux lets dans le troisième mais je pense que sur l'ensemble du match, j'aurais pu faire mieux.
C'est tout de même bien un tournoi comme ça après la tournée américaine ? Ou il en faudrait d'autres ?
Cela fait du bien, j'ai battu des bons joueurs, sur des surfaces où ils sont à l'aise, en salle. Edouard (Roger-Vasselin) peut bien jouer, il avait gagné trois ou quatre matchs, je ne sais pas combien il en avait faits en qualifs avant de me jouer. Gilles Müller, c'est dur à battre en salle. Contre Martin Klizan, j'ai très bien joué. C'est des styles de jeu différents et j'ai réussi à m'adapter à chacun de mes adversaire. Et Jo c'est très très fort en salle, c'est vraiment dans les tout meilleurs joueurs du monde, et aujourd'hui j'ai l'impression qu'il n'était pas tant au dessus de moi sur cette finale. Donc oui, ça fait du bien. Ca montre encore une fois que quand je suis bien, quand je bouge bien et que je frappe bien, eh bien je reste au contact des tout meilleurs et que je suis dur à battre parce que c'était pas le cas le mois dernier, on va dire (rire).
Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu