Tennis. ATP - Pékin - Quand la pollution met son grain de sel
Par Clémence LACOUR le 06/10/2015 à 09:57
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Comment jouer au tennis sur Mars? La question semble assez saugrenue, me direz-vous. Vous avez tort, car à Pékin, l'air n'est pas beaucoup plus respirable que sur la planète rouge. Le niveau de pollution y atteint des sommets dignes du Mont Everest : il oscille entre "très peu salubre " et "dangereux pour la santé". Un temps à ne pas mettre un sportif dehors, vous en conviendrez. Les joueurs de l'Open de Chine doivent faire avec ces conditions bien particulières, car, la raquette n'étant pas un sabre laser, nulle question de jouer avec une combinaison à la Luke Skywalker, pour des raisons de pratique bien compréhensibles. Martin Klizan, défait par Fabio Fognini, a partagé sur son compte Facebook son expérience de cosmonaute : "Indépendamment du résultat de mon match, il y avait aujourd'hui sur Pékin un brouillard si toxique que dès le début du match, j'ai été pris de quintes de toux incontrôlables, ainsi que de vomissements à la fin du match. Il y a un air si toxique ici que j'en ai mis ma santé en danger. Faire attention à la santé des joueurs devrait être une priorité pour les organisateurs. Je renoncerai pour les années à venir à m'inscrire à ce tournoi." Jo-Wilfried Tsonga, qui a reçu une intervention médicale lors de son match, confirme la dureté de la condition de jeu : "J'ai fait un malaise.", mais, tempère-t-il : "Si j'ai perdu, ce n'est pas parce que je me sentais mal, mais parce que j'ai mal joué." Heureux soient les joueurs de tennis qui peuvent prendre l'avion, quitter cet air irrespirable et se mettre au vert auprès du Lac Léman, par exemple, et, osons-le dire, malheureux les citoyens chinois qui ne peuvent, eux, que faire avec toute leur vie, et sans trop se plaindre.