Tennis. ATP - Shanghaï - Gilles Simon : "Berdych a moins gagné"
Par Clémence LACOUR le 15/10/2015 à 07:27
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Gilles Simon a dû batailler ferme hier mercredi pour se qualifier pour les huitièmes de finales face à Léonardo Mayer. Il a encore dû jouer en trois sets : 6-7, 6-4, 6-2, et renverser la vapeur. Sur le Centre Court ce jeudi, Gilles Simon tentera de s'offrir une nouvelle victoire sur Tomas Berdych. En attendant... !
Gilles, à 7-6 3-1, Qu'est-ce que vous vous dites ?
Je me dis que j'ai perdu. Il joue bien. C'est dur car au premier, je trouve que je joue mieux que lui jusqu'à 6-6, et puis là, il joue mieux que moi. Il fait un bon tie-break, je retiens un peu mon bras, et lui, il prend sa chance à chaque fois, il joue bien et puis après, il joue mieux que moi. Dans le début du second, et même jusqu'au milieu, il est devant moi, même à la fin du second. Finalement, je reviens au moment où je suis le plus derrière.Il y a eu beaucoup de match cette année où j'ai eu l'impression que la réussite passait d'un côté à l'autre du terrain, sans vraiment avec ce qui se passait sur le terrain. A l'arrivée, ça me rappelle un peu le match que j'ai joué contre David Goffin. Au Queen's, j'ai l'impression que je joue très bien, que je suis devant, il revient, il rate beaucoup de balles de match, et finalement ça tourne.
Quelles étaient vos sensations par rapport à celles de la veille ?
Elles étaient moins bonnes. Je me suis réveillé avec moins d'énergie, et du coup, j'ai été plus nerveux. Je l'ai senti très tôt, j'ai réussi à bien me gérer car quand je suis arrivé sur le terrain, j'étais relativement calme. Malheureusement, on a fait un jeu de quatorze minutes sur mon service, ce qui m'a rendu fou immédiatement, alors que j'avais fait un bon travail pour me détendre. J'ai déjà eu une meilleure attitude que ça, mais il y a des jours où c'est plus dur. Je savais qu'aujourd'hui ça allait être très très dur. Mais à l'arrivée, il y a beaucoup de moments où j'ai réussi à jouer détendu. Il y avait seulement quelques moments où j'avais envie de tout péter. Le premier jeu et le tie break surtout. D'ailleurs, j'ai même pété le filet.
A 7-6, 3-1, êtes vous resté assez lucide pour vous dire que votre adversaire n'avait pas de bons souvenirs ici à Shanghaï et qu'il aurait des difficultés à conclure ?
Non, honnêtement, non. Il joue mieux que moi, et puis à 3-1, ça a marqué tout le monde, car c'est le break, mais c'est un moment où je peux faire le jeu pour faire 2-2, c'est un moment qui est dur. Et même le débreak, à 30-15, je fais un très mauvais retour, il rate une volée boisée, derrière il fait une double faute, et j'arrive à mettre un coup droit en bout de course dans la lucarne, alors que j'en ai pas mis un de la partie. Ca me remet en ligne. Derrière, il a de nouveau des balles de break. Il domine tout le temps, puis finalement, je me retrouve à 4-4 à breaker vraiment contre le cours du jeu, à le tenir. La seule chose, c'est que c'est le moment où je me suis vraiment détendu. Je l'ai laissé partir. Je me suis dit: soit ça fera 6-1, ou 6-2, pour lui. J'ai mis moins d'influs, moins d'énergie on va dire. Je me suis dit qu'il fallait que je joue relâché. Lui, il jouait bien. Je me suis dit que s'il continuait ainsi, j'allais perdre, mais j'ai pas lâché non plus. J'ai eu de la chance.
Sur le prochain tour, vous allez retrouver Berdych. Est-il plus jouable ici que le Berdych de Rotterdam?
Non, pas vraiment. L'année dernière j'avais fait un énorme match pour le battre ici. Ces conditions lui vont bien. La seule chose c'est où on va se jouer selon le vent. Il n'aime pas le vent sur les surfaces rapides. Sur ce court, il aime bien, il frappe fort, son service prend bien, la balle est basse. Tout est plus dur. C'est vrai qu'il a moins gagné, maintenant, c'est dur pour tout le monde.
Propos recueillis par Carole Bouchard pour Tennis Actu.